On le sait, pour de nombreux fundraisers, tout se joue à la fin de l'année : selon le dernier Baromètre de France Générosités, 42 % des dons sont faits sur le dernier trimestre de l’année, dont la moitié en décembre. Décembre réveille aussi les consciences et le sens de la solidarité des Français.
C'est donc le moment de sortir ses meilleures cartes, comme le fait Emmaüs Défi. Avec Amistock, il ne s'agit plus de donner de l'argent, ni du temps mais... de l'espace.
Dans une ville aussi avare en espaces de stockage que Paris, l'association spécialisée dans la collecte et la revente d'objets a eu l'idée de demander aux habitants volontaires mais aussi aux professionnels de lui réserver au moins 0,6 m3 chez eux. L'équivalent de 5 ou 6 cartons qui font toute la différence quand de tels micro-espaces sont multipliés par centaines. Concrètement, le système fonctionne en ligne et demande une disponibilité d'au moins une heure par semaine aux participants. Il permet à n'importe qui de venir déposer ses objets à destination d'Emmaüs à « l'amistock » le plus proche.
Autre acteur national indissociable de la solidarité nationale, les Restos du cœur vivent une fin d'année difficile, plombée par les attentats. « Les dons ont baissé après les attentats du 13 novembre et le nombre de bénéficiaires est en hausse », confirme France Info, qui relaie l'appel à la générosité de l'association. Il manquerait deux à trois millions d'euros dans les caisses pour offrir des repas aux bénéficiaires, qui devraient dépasser le cap du million de personnes avant Noël.
Illustration : © Leetchi