C'est une véritable "Opération Conviction" que la Fondation SNCF lance aujourd'hui en faveur du mécénat de compétences. Point d'orgue : une conférence, en partenariat avec Les Echos, où s'aligne du beau monde, avec par ordre d'apparition : Laurence Bloch (Directrice de France Inter), Olivier Girard (Président d'Accenture), Patrick Pouyanné (Pdg de Total), Guillaume Pépy (Président du Directoire de la SNCF), Augustin de Romanet (Pdg du groupe ADP) ou Nicolas Sekkaki (Président d'IBM France)...
Derrière ce colloque un Baromètre du Mécénat de Compétences mené avec l'Ifop qui a sondé tous azimuts des salariés pratiquant le mécénat de compétences et d'autres ne le pratiquant pas, des dirigeants d'entreprise, le grand public, ainsi que les propres salariés de la SNCF impliqués dans le dispositif d'engagement proposé par la Fondation du groupe. Premier enseignement à sortir de cette étude : 63% des français estiment légitime que l'entreprise leur propose de s'engager avec (ou à travers) elle, cette proportion grimpant à 75% chez les moins de 35 ans. De plus, 70% se disent prêts à s'engager sur leur temps de travail (82% chez les cadres et 85% chez les 18-24 ans).
Du côté des salariés engagés, les moteurs sont variés : 71% y voient une occasion de sortir de leur routine, 64% y voient un moyen d'acquérir des compétences et 57% un moyen d'évoluer. Et les bénéfices sont partagés tant du côté du salarié que de l'entreprise ou du monde associatif : 61% y ont gagné une meilleure estime d'eux-mêmes, 67% ont renforcé leur attachement à leur entreprise et 64% ont developpé un nouveau regard sur l'intérêt général.
Pourtant, seul un tiers des dirigeants d'entreprise sondés est favorable à la mise en place d'un tel dispositif, 23 % envisageant de le mettre en place et 9 % le faisant déjà. Pour initier un développement plus massif des pratiques, la Fondation SNCF a donc rassemblé 17 chefs d'entreprise au sein de l'Alliance d’Entreprises pour le Mécénat de Compétences. Au cœur du projet, un Manifeste qui les engage à mettre en place (ou développer plus largement) le mécénat de compétences, à valoriser l'engagement des collaborateurs, à évaluer leurs programmes, partager leurs pratiques ou soutenir des travaux de recherche...
Une alliance d'entreprises qui pourrait bien devoir prochainement revoir son nom afin d'accueillir en son sein des institutions publiques. En effet, selon Le Parisien, lors d'une visite de Pro Bono Lab, le 7 janvier, Gabriel Attal (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education Nationale, en charge du monde associatif) se serait déclaré intéressé pour dupliquer le modèle dans la fonction publique : "Il y a une réflexion à mener. Nous avons dans nos administrations des agents avec des compétences formidables qui pourraient être ainsi valorisées".
Pour en savoir plus :
Télécharger le compte rendu complet de l'étude sur le site de la Fondation SNCF
Lire le témoignage du sociologue Alain Mergier sur les dispositions à s'engager des salariés L'article du Parisien sur la visite de Gabriel Attal chez Pro Bono Lab, c'est ici.