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Étude. Apprentis d'Auteuil sonde la (haute) générosité face au Covid-19

Philanthropie .

Publié le 22 juin 2020

Fini l'IFI ? Cette année ce n'est pas la générosité des imposés sur la fortune immobilière que sonde le baromètre annuel Apprentis d'Auteuil – IPSOS, mais la "solidarité à l'épreuve du Coronavirus". La générosité déjà manifestée par les français en 2020 (1000 personnes sondées), celle qu'ils projettent pour la fin de l'année, et un focus particulier sur celle des hauts revenus (500 personnes dont les revenus du foyer sont supérieurs ou égaux à 120 000 euros nets par an).

 

Si un quart des français (sondés entre le 19 et le 28 mai, donc après le début du déconfinement) affirme ainsi avoir donné depuis le début de l'année, ils sont 39% des hauts revenus à l'avoir fait. Et les projections pour la fin de l'année semblent optimistes : 48% des français pensent donner d'ici décembre (77% des hauts revenus). Au total, 51% des français devraient donc donner cette année, soit une part stable vs 2019, tandis que les hauts revenus semblent vouloir accroître leur effort : 82% d'entre eux donneraient en 2020 soit 5 points de plus qu'en 2019.

 

Du côté des montants donnés, le don moyen des français était de 300€ en 2019 et de 2140€ pour les hauts revenus. Ici, entre ceux qui estiment qu'ils donneront moins en 2020 (18% des français et 19% des hauts revenus) et ceux qui pensent donner plus (25% des français mais 49% des hauts revenus), les montants globaux donnés pourraient donc en arriver à s'équilibrer, accentuant toutefois une tendance amorcée depuis quelques années, soulignait Stéphane Dauge, Directeur de la Communication et des Ressources de la fondation Apprentis d'Auteuil : "chaque année la baisse du nombre de donateurs est compensé par les dons des plus aisés". En ce qui concerne les causes, sans surprise, la santé et la recherche médicale devraient arriver cette année en tête des destinataires des dons devant l’aide aux personnes démunies et l’environnement. Avec également un focus des hauts revenus sur l'enfance et l'éducation.

 

Revenant sur la période du confinement, l'étude examine l'ensemble des gestes de solidarité revendiqués par les français entre mars et mai. En tête de leurs déclarations, le fait de prendre plus fréquemment des nouvelles des personnes isolées (52%), devant les remerciements aux caissières et caissiers des supermarchés (46%), de rendre service à des voisins ou d'applaudir les soignants. Le don aux associations est évoqué par 10% des français mais 32% des hauts revenus, qui soulignent aussi largement avoir maintenu les salaires des personnes travaillant pour eux (31%).

 

Et si la crise a largement donné envie d'être plus solidaire (65% des français et 75% des hauts revenus), cette solidarité devrait concerner avant tout les proches (74%) devant le don en nature (54%) et le don en argent (44%). Les hauts revenus plaçant toutefois le don en argent en seconde place de leurs priorités (76%) à peine en dessous de la proximité avec les proches (78%). Peu sont toutefois convaincus de l’avènement de ce monde d'après plus altruiste : seuls 28% français y croient (43% des hauts revenus toutefois) et 60% estiment qu'il sera en fait "ni plus ni moins solidaire" (44% des hauts revenus). A noter également que le bénévolat attire 36% des français et 56% des hauts revenus, qui sont également 38% à envisager de se réorienter professionnellement à l'issu de cette crise. Un afflux de compétences en vue pour le secteur non profit ?

 

L'ensemble des résultats du Baromètre Apprentis d'Auteuil – IPSOS est à voir ici.

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