Fondé en 2021 par l’AFF, le Fonds de dotation Symmachia s’est donné pour mission d’être un incubateur pour l’intérêt général. Ses objectifs sont d’encourager l’innovation et de soutenir la recherche sur la philanthropie et le fundraising et d’entreprendre des études au service de l’intérêt général. Ce Fonds souhaite aussi être un accélérateur afin de développer et de transmettre la culture philanthropique, de rassembler et de fédérer le monde du fundraising autour de projets communs et de sensibiliser l’écosystème de l’intérêt général et des acteurs publics aux fondamentaux de notre secteur.
Un an après sa création, Symmachia vient de mettre en place un programme en faveur des petites associations afin de les aider à monter en compétences en fundraising. Les cinq lauréats, qui seront sélectionnés le 31 octobre par un jury constitué des administrateurs du Fonds de dotation, de représentants des mécènes et de personnalités qualifiées, bénéficieront d’une bourse de 1500 euros et d’un accompagnement de 6 mois qui comprendra notamment deux sessions sous forme d’un webinar et trois séances de co-développement ainsi que des échanges avec un tuteur/tutrice. Le dépôt des candidatures doit se faire avant le 30 septembre.
La présidente de Symmachia qui dirige la Fondation CentraleSupelec, Nathalie Bousseau, nous détaille les objectifs du Fonds de l’AFF et Jean-Marie Destrée, le délégué général de la Fondation Caritas France, nous explique pourquoi il a décidé de soutenir ce projet.
Pourquoi avoir créé Symmachia ?
Nathalie Bousseau : Nous voulions avec ce Fonds permettre aux acteurs de la générosité de faire un pas de côté, d’anticiper les transformations de leur métier et de réfléchir à leurs pratiques. Nous souhaitons également diffuser les connaissances sur le fundraising y compris auprès des plus petites associations. Notre premier programme va dans ce sens.
Pourquoi avez-vous choisi de vous associer à l’appel à projets lancé par Symmachia ?
Jean-Marie Destrée : A titre personnel tout d’abord, j’ai une sorte de dette envers l’AFF car j’ai tout appris de ce métier grâce à elle. Lorsque j’ai débuté dans cette profession en 2002, je ne savais rien et l’Association Française des Fundraisers m’a permis de beaucoup apprendre, de développer un réseau et de nouer des amitiés durables. Travaillant dans la philanthropie, le principe de « rendre », ce que les anglosaxons appellent le « give back », est aussi assez évident. La Fondation Caritas est dédiée à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Nous finançons chaque année à hauteur de 4 millions d’euros une cinquantaine de projets. Nous avons également une approche collective car nous pensons qu’il est plus facile d’accroître son impact lorsqu’on unit ses forces avec d’autres structures. Lorsque l’AFF nous a sollicités pour devenir le mécène du premier projet lancé par Symmachia, il nous a semblé logique de soutenir ce projet d’accompagnement de 5 petites associations.
Quel est le bilan de votre première année de fonctionnement ?
N. B. : La crise sanitaire ne nous a pas facilité la tâche mais nous avons mis à profit cette première année pour identifier et prioriser les sujets sur lesquels nous souhaitions être présents. Nous allons donc lancer dès septembre une première action pour aider les petites associations œuvrant dans le domaine social à monter en compétence en matière de fundraising. Côté recherche, nous allons également participer à la diffusion d’une étude prospective sur notre secteur qui sera publiée à l’automne.
Quid de l’avenir ?
N. B. : Nous souhaitons étoffer l’équipe de Symmachia qui comprend actuellement sept personnes au conseil d’administration en nous ouvrant à d’autres compétences notamment. Nous serions ravis d’accueillir des jeunes fundraisers ou des chercheurs par exemple.
J.-M. D. : Notre soutien financier au premier projet de Symmachia, qui représente une enveloppe de 12.000 euros, est un « one shot » car nous avons l’espoir que d’autres acteurs de la générosité qui sont présents sur différents champs d’action que les nôtres soutiennent ce programme à l’avenir.
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