Un décret pas franchement rassurant… Les modalités de la loi « confortant le respect des principes de la République », plus connue sous son surnom de « loi séparatisme », ne rassurent pas les associations subventionnées qui doivent désormais signer un « contrat d’engagement républicain » (CER) afin de pouvoir obtenir des aides publiques. Le décret stipule en effet que les structures ne doivent pas remettre en cause la laïcité au sein de la République et il précise également que les associations doivent « s'abstenir de toute action portant atteinte à l'ordre public ». Cette formule inquiète de nombreux acteurs de notre secteur. Ce « contrat met le monde associatif sous surveillance », jugeait, dans le quotidien La Croix, Arnaud Tiercelin, le coprésident du Cnajep qui fédère les organisations d’éducation populaire. Malik Salemkour ne dit rien d’autre : « Le CER est un mauvais outil qui va créer des tensions plutôt que résoudre des problèmes », critique le président de la Ligue des Droits de l’Homme. Les prochains mois le diront…
Qu'est-ce qui nous attend en 2022 ? La société britannique Charity Digital, qui a mis au point un logiciel destiné aux plateformes de collecte de dons, vient de publier une étude qui détaille les grandes tendances qui devraient toucher le fundraising cette année.
Si les événements hybrides vont rester la nouvelle norme dans ce monde toujours covidé, les réseaux sociaux deviennent les meilleures plateformes pour accroître sa notoriété. Les « incontournables » comme Facebook, Twitter et Instagram ne doivent certainement pas être oubliés mais d’autres réseaux comme TikTok et Snapchat semblent aussi très efficaces. Les nouveaux arrivants tels MeWe, Houseparty, Discord, Yubo et Honk peuvent également être testés. Le gaming continue, par ailleurs, d’être prometteur pour les fundraisers même si le marketing direct devrait continuer de dominer le marché à l’avenir. Un tiers des revenus des associations et des fondations proviendrait déjà de dons décrochés après l’envoi de courriels, selon la société Salsa dont les solutions tech sont utilisées par plus de 3000 ONG dans le monde. Les structures d’intérêt général devraient enfin commencer cette année à utiliser des solutions d’intelligence artificielle auprès de leurs donateurs. Le fundraising digital va devenir la norme en 2022. Qu’on se le dise…
Si vous souhaitez en savoir plus (in English), c'est par ici.
Les cryptos commencent à prendre racine... Les écolos n’aiment pas trop les cryptomonnaies car elles sont très énergivores. La consommation annuelle du bitcoin est actuellement estimée à près de 115 TWh, soit plus que des pays entiers comme les Emirats arabes unis (113 TWh) ou les Pays-Bas (109 TWh), selon l’agrégateur de statistiques IndexMundi. La cryptomonnaie Cardano, qui a été fondée en 2015, tente de résoudre ce problème en plantant un arbre pour chaque don en ADA reçu. En quelques mois, son initiative, baptisée Cardano Forest, a permis de mettre en terre plus de 1 million d’arbres au Kenya dans la région de Mombasa.
Voir un pollueur jouer la carte écolo peut ressembler à une simple opération de marketing. Les plus sceptiques ne se priveront pas de montrer du doigt le cynisme de la plateforme et les optimistes diront qu’il vaut mieux faire peu que rien du tout. La grande question du verre à moitié vide ou à moitié plein ne sera jamais résolue…
Le "diable" se cache souvent dans les détails. La Loi de Finances 2022 comporte des changements qui impactent le secteur de la philanthropie. Voici les principaux points à retenir.
Le plafond de 1000 euros pour les dons dits « Coluche » a été maintenu jusqu’au 31 décembre 2023. Pour mémoire, le taux de la réduction d’impôt atteint 75 % pour les versements effectués au profit d’organismes sans but lucratif qui procèdent à la fourniture gratuite de repas à des personnes en difficulté, qui contribuent à favoriser leur logement ou qui procèdent, à titre principal, à la fourniture gratuite de soins à des personnes en difficulté. Ce plafond, qui atteignait 552 euros pour l’imposition des revenus de l’année 2019 a été relevé à 1 000 euros l’année suivante. Il est maintenu cette année.
Concernant les dons de titres de société, le report de l’imposition de la plus-value d’apport jusqu’à la cession des titres par la fondation bénéficiaire a été confirmé.
L’exonération des droits de mutation à titre gratuit en faveur des établissements publics et des établissements publics hospitaliers a, quant à elle, été inscrite dans l’article 89 de la loi de finances n°2021-1900 pour 2022 du 30 décembre 2021.
Pour plus de détails.
La culture reste le "parent pauvre" des grandes causes dans les médias digitaux. Le cabinet Edelman Data & Intelligence (D&I) a effectué pour Carenews une enquête sur la présence des grandes causes d’intérêt général et des fondations d’entreprises qui les portent, dans les médias numériques (presse on-line, blogs, forums et réseaux sociaux à l’exception de LinkedIn, Facebook, SnapChat et des contenus privés). Cinq causes (solidarité, emploi et éducation, santé et recherche, environnement, arts et culture) et dix fondations et grandes entreprises ont été étudiées. Ce rapport montre les fortes disparités qui persistent entre l’exposition des fondations autour des sujets culturels et leur visibilité médiatique. Entre les mois de janvier et octobre 2021, 441.000 mentions de sujets culturels ont été faites dans les médias, soit 13% de la couverture médiatique. Cette cause est la moins représentée dans la presse on-line et les supports sociaux, loin derrière la santé & recherche (17%), l’environnement (21%), la solidarité (23%) et l’éducation & l’emploi (25%).
Parmi les fondations d’entreprise étudiées, près d’un tiers des mentions (30%) associent une des fondations d’entreprise sur les sujets culturels. Les structures les plus citées ont été La Fondation Orange, la Fondation EDF et la Fondation Hermès. Les « grands noms » attisent toujours autant la curiosité des médias…
Un tel engagement méritait bien un prix. La Fondation Groupe Primonial vient de remporter le Prix de la Philanthropie des Trophées de l’Asset Management décerné par le magazine Option Finance. Créée fin mai 2020, cette structure supporte 30 projets par an avec une aide moyenne de 25.000 euros. Les programmes qu’elle finance sont liés à la lutte contre la pauvreté, à la santé, à l’éducation, à l’égalité entre les sexes, au travail décent et à la réduction des inégalités. Ambitieuses, ses missions ont déjà été récompensées par un prix…
La nonagénaire avait une hotte bien pleine pour son village. Simone Jouniaux a fait de sa commune de 1600 habitants son légataire universel. Après son décès à l’âge de 91 ans, ses voisins ont découvert qu’elle avait laissé des biens et des terres pour un montant de 700.000 euros à sa bourgade de l’Avesnois dans le Nord. « Le Père Noël est passé à Colleret en avance », s’est réjoui le maire du village, Claude Menissez, en apprenant la nouvelle mi-décembre. Et le respect des défunts, monsieur l’élu…
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