Pour mettre le tabou des règles au panier. L'équipe de France de basket a organisé en marge de son match de qualifications à l’Euro contre la Lituanie, le 14 novembre à Villeneuve d’Ascq, une collecte de produits d'hygiène intime.
Les règles ont longtemps été un tabou dans le sport. « Avant, on n'osait pas trop en parler, reconnaît la pivot Aby Gaye. Et quand j'étais plus jeune, c'était un peu la honte. Mais maintenant quand j'ai des douleurs, je n'ai pas de problème à aller voir le médecin et lui dire que j'ai mal. » Les championnes sont de plus en plus nombreuses à parler de ce sujet, comme le montrait une récente enquête de L’Equipe Magazine. En janvier 2015, la meilleure joueuse de tennis britannique, Heather Watson, avait expliqué que sa défaite prématurée à l'Open d'Australie était liée à « un truc de fille ». Aux Jeux Olympiques de Rio, la nageuse chinoise Fu Yuanhui s’est, elle, excusée d'avoir « laissé tomber [ses] partenaires » du 4 x 100 m au micro de la chaîne nationale CCTV en raison de ses « règles arrivées » la veille. La marathonienne anglaise Paula Radcliffe a, pour sa part, affirmé qu’elle n’aurait probablement pas battu son premier record du monde (2 h 17'18'') à Chicago en 2002 si ses règles avaient commencé le lendemain de la course.
Les sportives souffrent en effet davantage du syndrome prémenstruel que des douleurs du début des règles qui sont atténuées par l'adrénaline de la compétition. Selon une étude menée en 2008-2009 par la gynécologue de l'Insep, Carole Maitre, 37% des sportives affirment que leurs règles sont une gêne à leur activité et 64% pensent que le syndrome prémenstruel diminue significativement leur performance.
Bien décidées à faire tomber ce tabou, les joueuses de l'équipe de France féminine de basket vont poursuivre jusqu'en mars 2022 leurs collectes de produits d'hygiène intime. Les dons sont tous reversés à l'association Règles Élémentaires, qui lutte contre la précarité menstruelle.
Rares et recherchés. « Nous avons besoin d'augmenter la diversité des donneurs de sang » : le titre de la tribune publiée dans le JDD de plusieurs professionnels de santé et d’associations de malades est sans appel. La France est à la recherche de sangs rares qui regroupent 250 des 380 groupes sanguins répertoriés. Pour soigner efficacement tous les malades en leur fournissant des produits sanguins les plus proches possibles de leurs caractéristiques, il est indispensable que la diversité des donneurs reflète celle des patients.
Si nous connaissons tous les groupes A, B, O et les Rhésus + et -, notre sang comprend d'autres groupes qui peuvent varier en fonction des origines géographiques de chacun. Ces phénotypes sont nombreux en France car notre pays a la chance d'être composé d'une population de cultures diverses. « Alors que 10.000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des malades, il est indispensable que la diversité des donneurs reflète celle des patients ayant besoin de transfusions sanguines, alerte François Toujas, le président de L'Etablissement français du sang (EFS).
Quel que soit son groupe sanguin, même rare, chaque citoyen doit pouvoir bénéficier du sang le plus adapté à ses soins. C'est pourquoi, nous, professionnels de santé et associations de malades appelons à la mobilisation de tous, et tout particulièrement, en cette semaine de sensibilisation aux sangs rares, des personnes ayant des origines africaines, de l'océan Indien ou antillaises, qui sont plus susceptibles d'avoir un groupe sanguin rare dans notre pays. » Quelques centilitres collectés dans vos veines peuvent faire une énorme différence…
Champagne. Ann Avril est devenue, le 8 novembre, la toute nouvelle directrice générale de l’UNICEF France. Cette diplômée de l’IRCOM Angers est la toute première Fundraiser à atteindre ce poste dans les 60 pays où l’agence des Nations unies qui veille au respect des droits des enfants a un comité national.
Sa mission sera de poursuivre la transformation engagée ces dernières années par son organisation « Je suis animée par cette conviction que plus que jamais l’enfance et la jeunesse portent les solutions du futur : plus elles seront dotées des meilleurs atouts, meilleure sera notre planète, explique-t-elle. L’enfance est la plus belle des causes. Elle doit être défendue à chaque instant, éclairer chacune de nos décisions, porter chacune de nos actions, parce que l’avenir aura besoin de chaque enfant. En améliorant son efficacité, l’UNICEF France doit encore mieux contribuer au rayonnement de la cause et des droits de l’Enfant. » Ann a fait presque toute sa carrière au service de grandes causes. Elle a débuté dans l’évènementiel puis au développement et à la communication d’associations de premier plan, telles que Perce-Neige, Frères des Hommes et Médecins Sans Frontières, avant d’intégrer UNICEF France en 2008. Membre du Conseil syndical de France Générosités depuis 5 ans, elle a été élue au mois de juin à la présidence de l’Association Française des Fundraisers. Un parcours sans faute… Bravo encore, Ann !
Certaines comparaisons ne sont pas flatteurses. Pour établir son « Nonprofit Experience Index », la plateforme salesforce.org a interrogé 4900 donateurs, volontaires et bénéficiaires originaires de sept pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada et Australie) pour leur demander quelles avaient été leurs relations avec les organisations d’intérêt général lors de l’année écoulée. Et le moins que l’on puisse dire est que notre nation ne sort pas grandie de cette enquête internationale… Durant les six premiers mois de l’année 2021, 61% des personnes interrogées affirment avoir versé un don. Si les Pays-Bas (68%) et le Royaume-Uni (67%) font preuve d’une générosité sans faille, l’Allemagne (51%) et la… France (52%) figurent en queue de ce classement. Ce constat mérite toutefois quelques nuances. Car si en république fédérale la proportion de donateurs est la plus basse (41%), les pourcentages de volontaires (28%) et de bénéficiaires (21%) sont les plus élevées. En France, le nombre de bénéficiaires est le plus faible (14%) et celui des donateurs (43%) se situe bien en-dessous des taux affichés chez nos voisins bataves (60%) et britanniques (63%). 82% des donateurs et 78% des volontaires français prévoient néanmoins d’aider la même association dans un avenir proche. Ces chiffres sont supérieurs à ceux enregistrés aux Pays-Bas (80% et 71%) et en Allemagne (77% et 66%) mais ils sont légèrement inférieurs à la moyenne de cette étude (84% et 79%). Ce constat en demi-teinte est probablement lié au manque de suivi de certaines organisations. Un donateur sur six et un volontaire sur sept ne se rappellent plus avoir été remerciés par la structure qu’ils ont aidé financièrement. Un simple merci peut changer beaucoup de choses… Pour plus d’informations, cliquer sur ce lien.
Le verre à moitié... A vous de voir ! La 26ème édition de l’étude sur la générosité des Français publiée par Recherches & Solidarités dresse un état des lieux en demi-teinte. Cette enquête s’appuie sur les données 2020 de la Direction générale des Finances publiques relatives aux dons déclarés dans le cadre de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur la fortune immobilière ainsi qu’aux montants de collecte inscrits sur les comptes d’emploi des ressources des 123 associations et fondations publiés au Journal officiel. Sur les douze mois écoulés, le montant des dons a augmenté de 7,1% et le nombre de foyers donateurs a progressé de 3,4%. La proportion des foyers imposables déclarant un don est, quant à elle, restée stable (20,8%) mais le don moyen annuel a continué de progresser puisqu’il a atteint 347 euros pour les moins de 30 ans et 665 euros pour les plus de 70 ans. Pour la tranche de revenus supérieure à 78.000 euros, le pourcentage de donateurs imposables se maintient aux alentours de 42%, pour un don moyen de 1398 euros par an. « Ce bilan 2020 soulève plusieurs interrogations », souligne Recherches & Solidarités qui relève « une grande diversité de situations ». Les grandes associations et fondations, et tout particulièrement celles spécialisées dans l’aide sociale, l’environnement et la solidarité internationale, sont celles qui ont le plus profité de la hausse des collectes. « La mesure fiscale des « 1 000 euros » en direction des organismes d’aide aux personnes en difficulté a produit quelques effets, avec un don moyen passé de 247 € à 313 € en 2020, note cette étude, mais elle semble avoir anesthésié le reste de la collecte qui représente 78% de l’ensemble. » Pour plus d’infos : https://recherches-solidarites.org/2021/11/18/la-generosite-des-francais-face-au-covid/
Giving Tuesday, J-5. Rendez-vous mardi 30 novembre pour célébrer la générosité ! Giving Tuesday est l'occasion de valoriser le don sous toutes ses formes, alors n'hésitez pas à franchir le pas et à déposer votre dossier sur notre site !
Et pour plus d'information, n'hésitez pas à aller voir le replay du Grand Live organisé le 23 novembre, avec la présence, entre autres, de la ministre Sarah El Haïry !