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La veille de l'AFF du 21 novembre 2024

Actualité AFF .

Publié le 20 novembre 2024

Les partenariats noués à la va-vite et sans substance entre les associations et les entreprises sont mauvais pour le business et la société dans son ensemble.

Un rapport, publié par Pro Bono Economics et le Benefact Group n’y va pas par quatre chemins. Intitulé « A prosperous partnership: supporting better collaboration between charities and business » il détaille les obstacles qui freinent le succès des partenariats notamment les déséquilibres de pouvoir, le court-termisme et le manque d'harmonisation des objectifs.

Pour être couronnée de succès, une alliance doit développer un objectif partagé, instaurer une communication claire et transparente, définir une structure et une stratégie précise et adopter une vision tournée sur le long terme.

Un partenariat réussi peut être une véritable opportunité pour une entreprise, détaille cet article de UK Fundraising. En plus d'améliorer son image publique, il favorise un engagement accru des employés, réduit l’absentéisme, augmente la productivité et renforce significativement la valeur réputationnelle de la société. Fundraisers, mettez en avant ces atouts lors de vos pitchs pour maximiser votre impact !

 

Paris créé un nouveau fonds de dotation pour doper le mécénat.

La mission de cet outil de financement, dont les statuts ont été adoptés lors du Conseil de Paris du 11 octobre dernier, est très large puisqu’elle vise à « promouvoir et (à) soutenir l’intégralité des politiques publiques portées par la ville ». Elle est ainsi supposée « concourir à la protection de l’environnement et à la préservation de la biodiversité ». Le fonds doit aussi « développer le sport ; assurer la sauvegarde, la conservation et la mise en valeur du patrimoine architectural, artistique et culturel ; soutenir les actions dans les domaines éducatif, social et humanitaire ; favoriser l’accessibilité au(x) droit(s) et aux équipements publics ; développer l’enseignement et la recherche scientifique (et) contribuer à la sensibilisation et à l’éducation dans tous ces domaines. ». N’en jetez plus...

L’opposition municipale n’a pas manqué de critiquer ce spectre très large. Par ailleurs, « la ville dispose déjà de fonds dédiés à des objets spécifiques, comme le fonds pour Paris, le fonds parisien pour l’innovation, le Paris fonds vert, le fonds pour les ateliers de Paris », note Alexis Govciyan, un élu du groupe Modem et Indépendants.

La mairie avait lancé en mai 2015 un fonds de dotation similaire à celui dévoilé le 11 octobre. Cet outil a permis de financer plusieurs projets d’envergure comme la restauration des fontaines des Champs-Élysées, la création du musée de la mode au Palais Galliera et l’installation derrière le Petit Palais de la sculpture monumentale de Jeff Koons intitulée « Le bouquet de tulipes » en hommage aux victimes des attentats de 2015-2016. Face à la chute de ses recettes financières, la capitale semble désormais compter de plus en plus sur la générosité des philanthropes.

 

Rien ne sert de courir...après ses événements ! 

Les levées de fonds les plus efficaces sont celles qui sont lancées six mois avant l’événement de collecte. Cette conclusion est celle du rapport annuel intitulé « Mass Events » publié par Enthuse. Cette enquête effectuée par RedFox Research auprès d’un échantillon représentatif de la population britannique, montre que 39% des structures qui ont organisé une opération caritative (course, marche, vélo) lors des douze derniers mois sont parvenus à collecter jusqu’à 500 livres sterlings (600 euros). Près de la moitié (48%) ont levé entre 500 £ et 3 000 £ (600 € et 3600 €) et à peine 13% ont rassemblé plus de 3 000 £. Ce dernier chiffre, qui peut sembler faible, a augmenté de 2% en un an.

44% des donateurs disent avoir soutenu un participant parce qu’ils soutenaient sa cause ou son association mais 13% affirment avoir « oublié » de faire un don. Les moyens de communication préférés pour aider les collecteurs sont l’email (48 %) et les sites web (43 %). Les connexions communautaires, via des groupes WhatsApp (39 %) ou en ligne (34 %), sont également appréciées.

Près de la moitié des participants (43%) ont publié des contenus sur les réseaux sociaux pour promouvoir leur événement et 35% ont partagé leur histoire personnelle pour expliquer leur engagement. Pour lire l’intégralité de cette enquête, cliquez ici

 

Le journal La Croix vient de publier un dossier spécial sur les Dons, donations et legs.

Cette enquête rappelle que les Français connaissent encore mal la possibilité de transmettre leur patrimoine à des associations.

Certaines idées reçues et fausses croyances freinent toujours l’ardeur des donateurs, comme l’explique cet article. Il décrypte notamment 4 idées fausses : le fait que léguer serait complexe, coûteux, réservé aux célibataires sans enfant, ou même destiné aux riches.

Les legs donnent pourtant « une grande liberté d’action aux associations », a tenu à rappeler Damien Cousin, le directeur du développement des générosités de CCFD-Terre solidaire et trésorier de l’AFF dans cette interview.  Les legs sont une ressource régulière qui consolide les missions principales des associations.
La part des libéralités dans les ressources du CCFD-Terre solidaire est confirmée par le Baromètre annuel de France générosités : elles ont augmenté de 42 % entre 2013 et 2021.  Comme le reprécise Damien Cousin, « tout le monde n’est pas au courant qu’on peut léguer à une association. D’après un sondage de la Journée mondiale du legs, seulement 9 % des Français envisagent de faire un legs à une association et ils ne sont que 2 % à le faire dans la réalité ! »

Pour convaincre les personnes qui hésitent encore à léguer leurs avoirs à un acteur de la générosité, invitez-les à écouter les huit épisodes du podcast de Testament solidaire qui donnent des conseils très pratiques à suivre. Ces contenus, d’une durée comprise entre 3 et 15 minutes, sont disponibles sur ce lien : https://podcast.ausha.co/les-grands-coeurs-changer-des-vies-grace-a-son-testament.

 

« La philanthropie face aux défis environnementaux ».

Le titre de la dernière étude de l’Observatoire Philanthropie & Société de la Fondation de France, qui est le fruit d’une année de travail, cherche à tirer un signal d’alarme.

Les derniers rapports, notamment ceux du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) prouvent que les actions humaines sont à l’origine de la crise environnementale actuelle et les communautés les plus vulnérables, qui ont le moins contribué à ces dérèglements climatiques, sont celles qui sont et seront les plus touchées. Les acteurs de la générosité se sont emparés de ce dossier depuis de nombreuses années déjà. La philanthropie environnementale s’est en effet développée dès le début du XXe siècle. Les années 2020 constituent toutefois un tournant pour la prise en compte de la crise climatique par les fondations, avec la création de plusieurs coalitions de fondations pour le climat dont Climate Change au Royaume-Uni en 2019 et la Coalition française des fondations pour le Climat (Cffc) l’année suivante. Leurs moyens restent cependant très limités puisqu’ils représentent à peine 2% des financements globaux des fondations, à savoir entre 7,5 et 12,5 milliards de dollars sur les 810 milliards alloués en 2022, selon la ClimateWorks Foundation.

Il existe très peu de données sur la philanthropie environnementale dans l’hexagone, en raison notamment de l’absence de délimitation claire de cette notion. Le rapport de la Fondation de France tente toutefois d’apporter quelques éléments indicatifs sur les grandes tendances de ce secteur en analysant notamment les organisations philanthropiques qui financent principalement l’environnement et en expliquant comment les fondations et les fonds de dotation perçoivent la crise climatique.

L’étude détaille, par ailleurs, les stratégies, les enjeux et les défis de la transition environnementale pour la philanthropie. Elle souligne enfin la nécessité de promouvoir une « transition juste », un concept fondamental qui lie la transition environnementale à l’intégration de la justice sociale. N’hésitez pas à aller lire cette enquête passionnante et très bien documentée sur le site de la Fondation de France.

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