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Trois questions à Firmin Zocchetto, co-fondateur de PayFit

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Publié le 01 avril 2022

Fondée en 2015, PayFit est devenue au mois de janvier la 23ème licorne française. Sa levée de 254 millions d’euros menée par l’américain General Atlantic a permis à l’éditeur de ce logiciel de paie et de gestion RH de voir sa valorisation atteindre 1,82 milliard d’euros. Un de ses trois cofondateurs, Firmin Zocchetto, nous raconte sa belle histoire et la manière dont sa startup cherche à encourager la générosité tout en aidant les associations et les fondations…
 
Quelle est la genèse de votre start-up ?
 
J’étais encore étudiant et avec un copain originaire de Mayenne comme moi et un autre de Toulouse, nous avons réalisé un jour que 99% des fiches de paie dans les petites entreprises étaient encore imprimées sur du papier. Cela nous a choqué. Nous avons ensuite travaillé pendant 16 mois dans un appart dans lequel nous cohabitions pour créer un programme informatique capable de gérer la complexité du droit du travail et des conventions collectives et en 2016, un client accepté de nous faire confiance. Trois mois plus tard, nous en comptions déjà 250. Aujourd’hui, 6500 TPE et 150.000 salariés utilisent PayFit et nous sommes présents en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. D’ici trois ans, nous pensons avoir 15.000 clients et employer 2000 collaborateurs contre 400 aujourd’hui.
 
Comptez-vous également des organismes à but non lucratif parmi votre clientèle ?
 
Tout à fait. Une petite centaine d’associations utilisent déjà PayFit. La Fondation Agir Contre l’Exclusion, qui compte 50 collaborateurs, a été un des premiers clients à nous faire confiance dès 2016. Pour les structures à but non lucratif, nous offrons des tarifs deux fois moins élevés que ceux que nous proposons aux autres sociétés, sachant que notre tarif moyen mensuel pour une entreprise lambda est de 20 euros par salarié.
 
Votre logiciel permet-il de proposer aux salariés d’effectuer des micro-dons pour une bonne cause ?
 
En effet. Nous proposons depuis moins d’un an à nos clients en France de faire des dons en salaire. Nous avons signé pour cela un partenariat avec Sossialy qui collabore avec une centaine d’associations. En neuf mois, nous avons déjà récolté 40.000 euros auprès de salariés d’une centaine d’entreprises. Le don moyen mensuel atteint 10 euros mais nous souhaitons accélérer ce mouvement. Nous permettons aujourd’hui aux TPE d’offrir ce service qui était jusqu’à maintenant uniquement proposé par de grosses structures. Nous aidons aussi les employés à découvrir cette option que beaucoup ne connaissaient pas. Nous prévoyons toutefois de communiquer davantage en faveur de l’engagement solidaire des collaborateurs. Nous allons aussi simplifier les démarches de don sur salaire et rendre les versements encore plus intuitifs sur notre application. Tout ce travail devrait nous permettre de récolter plusieurs centaines de milliers d’euros par mois.
 
 

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