A chaque élan engagé des entreprises sa suspicion… et son "washing" associé, déclinant toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Greenwashing (écologie), Pinkwashing (cancer du sein), Rainbow-washing (soutien aux communautés LGBTQ+)… et désormais Coronawashing ? Le mot est notamment lâché par le journal suisse Le Temps, qui s'interroge sur les motivations des entreprises investies dans la lutte contre les effets du Coronavirus. Un questionnement devenu inévitable, et qui se cristallise parfois sur certains usual suspects, comme le décrypte Carenews à propos de LVMH.
De fait, des mails envoyés par les marques pour entretenir le lien, aux multiples articles et reportages, l'engagement des entreprises est aussi omniprésent que celui des citoyens ou des marques. Ces communications parlent de dons (d'argent, de produits, de temps…), ou de leur posture plus globalement responsable, telle Hermès qui annonce dans le même temps maintenir les salaires de ses employés sans recourir aux aides publiques, réduire le dividende de ses actionnaires et faire un don de 20 millions d'euros à l'AP-HP (en plus dons de gels hydroalcooliques et de masques).
Des engagements d'autant moins suspects, notent les experts interrogés par Le Temps, qu'ils sont alignés avec le cœur d'activité de l'entreprise. Si la crise amène des partenariats insoupçonnés avec les entreprises (comme le désormais fameux masque de plongée de Décathlon transformé en oxygénateur de fortune et offert aux soignants), sonnerait-elle aussi l'avènement de leur "raison d'être" déjà montante ?