Agenda
16 septembre 2011

Franck Sarriot

Responsable des relations testateurs – Association des Paralysés de France

« On doit se donner une obligation de moyens pour que les personnes qui nous sollicitent puissent avoir tous les éléments pour prendre les meilleures décisions pour elles »

Franck Sarriot a réalisé la première partie de son parcours professionnel en tant qu’éducateur spécialisé auprès d’adolescents en difficultés notamment au sein d’associations et au Service de protection de la jeunesse du Ministère de la Justice. Diplômé du CELSA, il a ensuite exercé ses responsabilités en entreprise avant d’accompagner les associations dans le déploiement de leur collecte de fonds en agence (stratégie, actions de marketing direct, opérations de communication). Il prend ensuite en charge le développement des ressources et la communication de l’association « Le Foyer de Cachan » et rejoint, en 2010, l’Association des Paralysés de France (APF) en tant que responsable des Relations Testateurs.

Il parle de sa mission aujourd’hui en évoquant l’importance de l’accueil et de l’écoute de ces personnes, et met en avant une relation professionnelle définie par un code déontologique. Ainsi, on assiste de son point de vue à l’émergence d’un métier à part entière. « Il faut se donner une obligation de moyens pour que les personnes qui nous sollicitent puissent avoir tous les éléments pour prendre les meilleures décisions pour elles ».

Parce que le contact humain est pour lui primordial dans son quotidien professionnel, il privilégie le relationnel à côté des aspects techniques et juridiques du métier. Il cherche à apporter une réponse adaptée à chacun des testateurs, et personnalise la relation avec chacun de ses contacts. « Bien sûr, il est important de bien répondre aux questions techniques pour apporter les meilleurs conseils. Mais ce n’est pas le réel enjeu de mon point de vue. La personne en face de moi recherche quelqu’un capable d’écouter son histoire et je suis là pour être disponible, en toute confidentialité ». Cette relation avec le testateur nécessite une prise de conscience de son rôle. « Nous ne sommes ni psychologue, ni psychiatre. Mais il faut avoir aussi du discernement pour gérer certaines situations parfois complexes, faire preuve d’empathie, avoir une ouverture d’esprit pour comprendre les enjeux personnels ». La maturité de l’individu est essentielle, car « il faut être au clair avec soi même. On ne peut pas être à la recherche de son identité dans ce métier. On s’intéresse aux autres, pas à nous ».

Au moment du recrutement, son parcours atypique a été un véritable atout, car il lui a permis de s’adapter à des contextes sans cesse différents. Ces qualités humaines et relationnelles s’acquièrent souvent avec de l’expérience, et rendent difficiles d’accès ce types de postes aux candidats avec peu d’années professionnelles. Comme son organisation, qui met l’accent sur le besoin des testateurs de bénéficier d’un accompagnement respectueux tout au long de leur démarche, de plus en plus d’associations prennent selon lui conscience de l’importance d’avoir des responsables legs dédiés à cette relation de confiance entre le possible testateur et l’association. « Je contribue à construire et à entretenir le socle d’une relation de confiance attendue de tous entre l’APF et les bienfaiteurs ».