3 questions à… Ioana Butunoi & Marie Trellu-Kane
4 avril 2024
Ioana Butunoi, ancienne stagiaire du Certificat Français du Fundraising (CFF) et responsable du développement et des partenariats à la FIDH et Marie Trellu-Kane, Directrice pédagogique et formatrice au CFF et présidente et co-fondatrice d’Unis-Cité, répondent à 3 questions :
1. Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer dans le programme du Certificat Français du Fundraising (CFF) ?
Marie Trellu-Kane : Il y a bientôt 20 ans, l’AFF et la Chaire Entrepreneuriat Social de l’ESSEC ont décidé d’unir leurs énergies et expertises pour proposer le premier certificat reconnu de haut niveau à destination des « fundraisers » du secteur associatif et plus largement du secteur de l’intérêt général : le Certificat Français de Fundraising. Depuis lors, chaque année, l’AFF met en oeuvre, en partenariat avec l’ESSEC, ce parcours de formation unique en son genre pour accompagner celles et ceux qui agissent ou souhaitent agir au quotidien pour développer les ressources des associations, fondations, hôpitaux, universités… : toutes ces organisations de l’intérêt général qui ont, de plus en plus, besoin de construire de vraies stratégies de financement, souvent hybrides, et d’être outillées pour diversifier leurs ressources. Aujourd’hui, le CFF fait partie des programmes phares de l’AFF, et est une des modalités privilégiée pour obtenir le titre RNCP de Directeur de la collecte de fonds et du mécénat que délivre l’Association.
Ioana Butunoi : J’ai décidé de suivre ce programme car il était temps pour moi d’évoluer sur le plan professionnel. Pour ce faire, j’avais envie de retourner sur les bancs de l’école et acquérir de nouvelles compétences. Le CFF m’a été recommandé par des fundraisers l’ayant suivi qui me disaient qu’ils estimaient cette formation comme étant la meilleure dans ce domaine. J’ai échangé, l’an dernier, avec des membres des équipes de l’AFF et de l’ESSEC. Leur envie de transmettre et leur volonté de créer un réseau d’alumni m’ont persuadée de m’investir pleinement dans ce parcours de formation. Les mois suivants m’ont prouvé que c’était le bon choix !
2. Comment se déroule cette formation ?
M. T.-K. : Le CFF se déroule sur 15 journées, réparties à raison de 3 à 4 jours par mois, d’affilée (généralement du lundi au jeudi) dans les locaux de l’ESSEC Exécutive Education au CNIT de La Défense à Paris. Il commence la dernière semaine de septembre / 1ère d’octobre, et se termine en janvier pour ce qui est du parcours de formation, en mars pour ce qui est de la soutenance finale. Les participants (une trentaine maximum chaque année), sont en effet organisés, dès le début de la formation, en groupes de 3 à 4, pour travailler en équipe, tout au long de ces 5 mois, sur un « projet stratégique de fundraising » (PSF) proposé par l’un d’entre eux et validé par l’AFF et l’ESSEC. Tous les participants, au delà d’un examen écrit permettant de valider les acquis de la formation et qui se tient en janvier, sont également amenés à présenter en groupe, devant un jury de professionnels (fundraisers, donateurs, professeurs de l’ESSEC), le fruit de leur réflexion sur ce « PSF » début mars. La remise des certificats a ainsi lieu généralement mi mars.
I. B. : Cette formation restera un moment inoubliable pour moi. J’ai accouché de mon enfant trois jours avant le début du programme et les enseignants ont été très flexibles en me permettant d’assister à distance à leur cours pendant une semaine. L’équipe en charge de l’organisation des cours à l’ESSEC a immédiatement accepté de mettre en place une solution technique pour que je puisse me connecter. La formation est très intensive mais elle valait la peine. Les cours duraient du matin au soir, il y avait beaucoup d’exercices de groupe mais après chaque semaine, nous sentions tous que nous avions appris énormément de choses. On sort de chaque module enrichi et outillé. Ce programme étalé sur six mois est si riche. Une de ses grandes forces est la qualité de son collectif. Les fundraisers présents venaient de secteurs très divers. Nos échanges étaient une effervescence incroyable de connaissances et de discussions. La formation a aussi l’énorme avantage d’avoir une dimension pratique avec la création d’un projet stratégique élaboré avec deux autres fundraisers ainsi qu’un mentor qui a été d’une aide et d’une disponibilité sans faille.
3. Quels sont les principaux avantages du CFF et pourquoi est-il important de l’obtenir ?
M. T.-K. : Le CFF permet d’obtenir le titre de « directeur de la collecte de fonds et du mécénat », inscrit au registre RNCP (diplôme de niveau VII (bac+5)) qui est reconnu sur le marché du travail et n’est délivré que par l’AFF. C’est aujourd’hui une carte de visite plus qu’essentielle pour qui veut travailler dans le développement des ressources, voire diriger une organisation avec un volet « développement des ressources » important. Par ailleurs, le CFF permet d’acquérir des connaissances à la fois généralistes, sur ce qu’est une stratégie de développement des ressources, sur comment positionner une organisation ou un projet dans son contexte, sur les questions d’éthique en fundraising ; et techniques, sur les différents vecteurs de collecte et les outils susceptibles d’être utilisés. C’est donc une formation riche, complète, qui permet de se créer un réseau et de sortir avec une qualification hautement reconnue sur le marché.
I. B. : Les fundraisers travaillent souvent seuls ou dans de très petites équipes. Le CFF est une véritable et grande communauté qui nous ouvre énormément de portes. Cette formation nous livre un savoir de très haut niveau et des connaissances que nous comprenons immédiatement car nous les appliquons dans des cas très pratiques. Cette dynamique d’équipe, de lien et de partage nous permet de vivre un chouette moment. Je recommande vivement à tous les fundraisers, qu’ils soient en début de carrière ou expérimentés, à suivre ce programme. Allez-y. N’hésitez pas à vous inscrire.
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