Des exemples inspirants et inspirés. Le site d’information britannique UK Fundraising et l’agence norvégienne Dekode viennent de lancer un nouveau média baptisé Fundraising World. Chaque semaine, cette plateforme publie sur la Toile des études de cas glanées dans le monde entier ainsi que le témoignage d’un fundraiser qui détaille ses bonnes pratiques. « Nous appelons cela un partage de compétences mondial parce que nous l’avons conçu pour diffuser des exemples dont les fundraisers peuvent s’inspirer », explique Fundraising World. Alors si vous cherchez de bonnes idées, n’hésitez pas !

Au Canada, une philanthropie à deux vitesses… Si les donations permettent aux universités québécoises de garder la tête hors de l’eau, les établissements anglophones dans le reste du pays obtiennent des financements bien plus importants de leurs bienfaiteurs. Selon cet article du site info-it, Les dons sont devenus un mécanisme de financement complémentaire et essentiel de l’UdeM (l’Université de Montréal). Elles sont à l’origine de nombreuses avancées scientifiques et garantissent l’innovation et la pérennité dans des secteurs stratégiques tels que les sciences de la santé, le climat et la biodiversité. Quarante bourses philanthropiques d’un montant total de 1,5 million de dollars ont notamment permis à de jeunes étudiants de disposer des ressources nécessaires pour poursuivre leurs recherches.
L’essor du financement participatif permet, quant à lui, de développer des programmes éducatifs dans des régions défavorisées, d’améliorer les technologies vertes et de soutenir le secteur culturel. Le crowdfunding a notamment été utilisé par l’UdeM pour financer des projets de recherche d’avant-garde impliquant une collaboration multidisciplinaire entre diverses facultés. Dans un entretien sans langue de bois accordé au quotidien Le Devoir, le recteur de cette prestigieuse université tient toutefois à tirer le signal d’alarme. Face au « sous-financement » chronique qui affecte le milieu de la recherche, Daniel Jutras craint de « perdre des cerveaux » et d’avoir de plus en plus de difficulté à recruter des chercheurs « de grand calibre » pour son établissement. Pour tenter de combler l’écart flagrant entre la capacité des universités francophones et celle des établissements anglophones à récolter des dons, l’UdeM, qui compte plus de 67.000 étudiants, vient de lancer une campagne sensée lever 1 milliard de dollars. A ce jour, 600 millions de dollars ont déjà été versés par des philanthropes. « On veut affirmer qu’on n’est pas les cancres de la philanthropie au Canada et en Amérique du Nord », clame le recteur. 

Les Fondations territoriales jouent un rôle clé pour le mécénat local. Même si elles n’ont pas encore de statut juridique, ces structures, qui regroupent des acteurs animés par des missions d’intérêt général dans un territoire donné, s’inspirent beaucoup des « community foundations », ces mouvements philanthropiques largement développés dans les pays anglo-saxons. La Fondation de Lille, née en 1988 à l’initiative de l’ancien Premier ministre Pierre Mauroy, est l’une des pionnières en France mais bien d’autres se sont créées depuis, notamment à Bordeaux et Orléans, comme l’indique ce dossier du nouvel économiste. Leur marge de croissance reste très forte. Aujourd’hui, seulement 9% des entreprises installées dans notre pays font du mécénat, soit à peine 108.000 sociétés pour un montant de dons d’environ 3,6 milliards d’euros. Ces fondations territoriales manquent de visibilité. Il y a deux ans, le Centre européen des fondations [devenu Philea, ndlr] et la fondation Porticus, en lien avec l’Espagne et le Portugal, ont lancé l’idée de créer en France un groupement de ces structures afin de les faire monter en compétence et de les faire connaître davantage auprès des pouvoirs publics et des entreprises dans les territoires. Une initiative intéressante à suivre de très près…

Où est l’argent ? Pauline Leroux Colin tente de répondre à cette difficile question dans ce nouvel épisode du podcast proposé par Yes l’Association : 5 minutes pour laisser un message sur un répondeur et faire 3 recommandations.
La directrice de la stratégie de la Fondation Dauphine nous explique, tout d’abord, qu’il est inutile de vouloir faire les choses parfaitement. L’échange et la collaboration sont, par ailleurs, indispensables pour réussir ses levées de fonds. Les fundraisers ne doivent pas non plus hésiter fréquemment à relancer leurs donateurs potentiels. A bon entendeur…

Un joli succès. Le concert « Enfoirés 2024, on a 35 ans ! » proposé par Les Restos du cœur a été regardé, le 1er mars, par 8,5 millions de téléspectateurs sur TF1, selon les chiffres de Médiamétrie. Sur l’ensemble de la soirée, la part d’audience de cette émission a atteint 46%, un record depuis huit ans et la meilleure audience de télévision de l’année. Ce succès reste toutefois inférieur aux chiffres de 2019 (8,9 millions de téléspectateurs), 2017 (10,1 millions), 2016 (11,6 millions) et 2015 (11,4 millions). L’an dernier, les Restos du cœur, qui assurent 35 % de l’aide alimentaire en France, ont accueilli 1,3 million de personnes. Cet afflux a mis l’association en difficulté, tant d’un point de vue logistique que financier. Pour éviter de telles déconvenues, Les Restos se sont résignés à limiter le nombre de leurs bénéficiaires cet hiver. Entre 165 millions et 168 millions de repas seront ainsi distribués cette année, contre 171 millions en 2023 et 142 millions en 2022.