Chers amis,

Lorsqu’on a réfléchi avec le comité, le sujet de la transformation a été une évidence. La transformation est un enjeu majeur qui impacte la société toute entière et, ce faisant, le fundraising dans son ensemble. 

Nous avons souhaité interroger les questions de transformation dans un état de crise permanente (crisis is the new normal), et comment s’adapter, innover et rester résilient dans ce contexte où a une crise sanitaire, succède une crise géopolitique, en parallèle elle même d’une crise économique inflationniste, en miroir de l’intensification du dérèglement climatique, précédant la prochaine crise. 

Une transformation qui est protéiforme, multidimensionnelle. Elle redistribue les cartes du champ politique autant que les modes de consommation de l’information et de la communication et nous amène à repenser les incidences sur notre secteur, sur nos méthodes et sur nos outils en permanence. 

Une transformation ces dernières années dans le domaine de l’économie, avec de nouvelles évolutions ou contraintes réglementaires appelant les entreprises à se transformer dans leurs pratiques ou dans leurs missions, traduite dans l’importance que revêt aujourd’hui la RSE, l’intérêt croissant pour l’ADN, les valeurs et les conditions de fabrication de leurs produits ou service que portent toutes leurs parties prenantes : collaborateurs, administrateurs, actionnaires, clients, consommateurs ou partenaires.  L’arrivée des sociétés à mission, des entreprises à impact, le développement des fondations actionnaires et une transformation des modèles qui, s’ils s’auto-régulent pas à davantage de vertue, de justice et d’équité peuvent y être contraint par la croissance de l’actionnariat activiste. 

Chez les fundraisers et à l’AFF, les questions de transformation digitale nous ont particulièrement occupées et cette dernière est davantage un processus perpétuel, une pratique itérative d’amélioration en continu qu’un absolu. La transformation digitale ne doit pas masquer d’autres enjeux qui nous traversent et font évoluer notre secteur. On voit tout autant l’émergence de nouvelles thématiques de collecte ces dernières années (santé mentale, précarité menstruelle, accompa…) qui traduisent et accompagnent la transformation de la société que l’injonction de plus en plus pressante du devoir de redistribution des plus riches et de partage de la valeur – avec celles et ceux qui la produisent comme avec les plus vulnérables.

Fundraisers, nous sommes en première ligne de ces évolutions que nous devons capter pour anticiper leurs incidences sur nos organisations, nos donateurs et nos partenaires. 

Fundraisers, nous sommes acteurs du changement tout autant qu’agents de transformation, avec ce supplément d’âme et une seule boussole : l’intérêt général.