Les prix à la consommation continuent de s’envoler mois après mois. En juin, l’inflation a atteint 5,8% sur un an et la barre des 7% pourrait être atteinte d’ici la fin décembre, selon l’Insee. Il faut remonter au début des années… 80 pour retrouver de tels chiffres. Cette hausse des prix a déjà d’importantes conséquences pour les structures d’intérêt général.
Les coûts fixes des associations ne cessent ainsi d’augmenter. Aliments à distribuer aux plus démunis, carburant pour les véhicules, matériaux de construction et bientôt loyers et salaires des collaborateurs pour compenser l’inflation… Leurs charges s’alourdissent sans cesse.
La hausse des prix risque également d’avoir de fâcheuses conséquences pour les fundraisers. Les prélèvements automatiques, qui représentent la moitié de la collecte totale d’Unicef (50%), 60% chez Médecins Sans Frontières et 72% chez Médecins du Monde, voient leur valeur absolue se réduire au même rythme que la hausse de l’inflation. La perte de pouvoir d’achat des consommateurs risque, par ailleurs, de limiter leur capacité à verser des dons. L’envolée des coûts risque également d’empêcher certaines structures d’ organiser des événements de levée de fonds.
Face à cette crise sans précédent depuis quatre décennies, les associations et fondations doivent communiquer et faire comprendre à leurs donateurs qu’elles ont besoin, plus que jamais, de leur soutien.