Pourquoi donne-t-on à son prochain ? Vaste question… Si notre générosité a certainement des raisons éthico-religieuses et socio-économiques, elles auraient aussi des motivations anthropologiques voire même ontologiques. Cette branche de la philosophie qui s’interroge sur la signification du mot « être ». Charles Darwin disait que le fait de vouloir aider son prochain était une « erreur » de l’évolution. Rien de moins… Le biologiste britannique William Donald Hamilton jugeait, lui, qu’un acte altruiste pourrait être génétiquement bénéfique. Donner, recevoir et rendre participerait à notre recherche de sens et d’accomplissement de notre destin, selon certains experts. Générosité serait même synonyme de supériorité pour d’autres. L’indice de philanthropie pourrait également être lié au niveau d’inégalités ainsi qu’au creusement des écarts entre les riches et les pauvres. Ainsi, plus le taux de philanthropie serait important et plus la société serait opulente et… inégale. Pour nourrir vos réflexions à ce sujet, cliquez ici.
Une histoire passionnante qui nous concerne tous. Dans un entretien accordé à Carenews, Frédéric Pascal, le cofondateur de La Fonda et ancien président du Comité de la Charte, nous retrace l’histoire de la fiscalité du don et du mécénat en France. Cette interview montre à quel point le chemin a été tortueux pour obtenir un texte qui permette une réduction des dons sur l’impôt et non plus sur le revenu. Certains retours en arrière nous aident à mieux comprendre la réalité actuelle. Cet entretien entre certainement dans cette catégorie…
A 20 ans, on se préoccupe souvent davantage de l’avenir de la planète. Le Palais de Tokyo ne déroge pas à cette règle. L’une des institutions culturelles les plus jeunes de la capitale est le premier centre d’art à se doter d’une direction RSE. Lancé en octobre, ce dispositif lui a permis de redéfinir son modèle philanthropique afin d’assurer sa transition sociale et environnementale en mobilisant un mécénat à la fois financier et de compétences. Dix entreprises ont déjà apporté 1 million d’euros et impliqué leurs salariés dans un engagement porteur de sens. Deux cercles, baptisés « Art et Ecologie » et « Art et Société » ont été fondés à cette occasion. Un futur espace autour de l’inclusion, de la médiation et de l’éducation par l’art ainsi qu’un second, axé sur l’art-thérapie – le HAMO – devraient voir le jour d’ici à la fin de l’année, sur le modèle de celui du musée des Beaux-Arts de Montréal. Le Palais de Tokyo va aussi encourager les circuits courts en valorisant la scène artistique locale et développer une plus grande diversité en s’ouvrant à des arts plus populaires comme la BD, le graphisme et les jeux vidéo. Un modèle à suivre de près…
Le pied au plancher pour sauver des enfants. L’association Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui est déjà très présente dans la voile avec l’Imoca Initiatives-Cœur barré par l’anglaise Sam Davies, a « passé le mur des 100 » enfants sauvés en 13 ans de partenariat lors de la dernière édition des 24 Heures du Mans. Un stand dédié, un challenge solidaire et connecté, une vente de sacs cabas, des produits co-brandés, une visibilité média accrue, un logo collé sur la voiture de la team Panis Racing et un Mur des Fans ont permis de déclencher des dons et de renforcer encore la renommée de cette structure fondée en 1996 par le Professeur Francine Leca.
Il n’y a pas que Google Analytics dans la vie. La Commission nationale de l’informatique et des libertés a déclaré, le 10 février, que les sites web français ne devaient plus utiliser l’outil du géant américain qui serait non conforme au RGPD et donc, de facto, illégal. Plusieurs de ses homologues européens ont, depuis, rendu le même avis que la CNIL. Cette nouvelle représente un véritable coup de tonnerre car la plupart des structures d’intérêt général utilisent Google Analytics pour étudier la fréquentation de leurs sites web. Des alternatives, pourtant, existent pour se passer du service d’analyse d’audience du groupe de Mountain View.
Les derniers outils qui respectent le RGPD permettent de récupérer plus de datas n’étant pas soumis aux cookies pour les données de base. Nettoyer ses tags et échanger éventuellement de tag manager peut être une autre bonne option. Oublier la gratuité de Google Analytics et opter pour un service payant au prix bien négocié est aussi à considérer. Evaluer les datas dont vous avez réellement besoin pour bien travailler est une autre possibilité. Trop de données tue la donnée. Documenter l’avancée de votre mise en conformité pourra enfin vous éviter de sérieux déboires en cas de contrôle. Plus d’infos ici.
Après l’art et les entreprises, les associations et les fondations vont-elles succomber aux NFT ? Les œuvres d’art virtuelles s’échangent à prix d’or lors des ventes aux enchères. Attirées par ce boom, de plus en plus de marques commencent, à leur tour, à proposer des jetons non fongibles à leurs clients. Alfa Roméo va ainsi être le premier constructeur automobile à offrir un NFT lors de la vente de chaque exemplaire de son nouvel SUV, le Tonale, en 2023. Decathlon propose, lui, un certificat numérique pour chaque paire de sneakers de street football conçue avec le champion du monde de la discipline, Séan Garnier. Asics a préféré s’associer avec l’application StepN pour faire gagner de la cryptomonnaie aux acheteurs de sa basket virtuelle lorsqu’ils marchent ou courent dans la « vraie vie ». Leader Price donne, pour sa part, des NFT aux consommateurs qui utilisent le plus sa carte de fidélité. Starbucks compte, de son côté, créer des « expériences exclusives » avec les NFT. Prada récompense déjà ses clients fidèles avec des jetons non fongibles. Même le club de football de Sedan a créé des NFT à l’image de sa mascotte, le sanglier des Ardennes. Plusieurs structures d’intérêt général comme l’UNICEF et #EnsembleUkraine ont mis un pied sur ce marché. D’autres pourraient bien leur emboiter le pas dans les prochaines semaines.
La Finance solidaire continue de progresser. L’an dernier, 1,2 million de nouvelles souscriptions ont été enregistrées en placement solidaire, selon la dernière édition du baromètre FAIR. Ce chiffre a bondi de 50% en un an. L’encours de l’épargne solidaire a progressé de 27% en douze mois, à 24,5 milliards d’euros. Grâce aux dernières réglementations, de plus en plus d’entreprises s’équipent de dispositifs d’épargne salariale (dont solidaires) et d’épargne retraite. Elles sont aujourd’hui 360.000 à proposer cette option à leur collaborateurs (+6% en un an). Ce phénomène a permis à l’épargne salariale d’augmenter de 21% en 2021, à 14,1 milliards d’euros. Les bonnes nouvelles sont suffisamment rares de nos jours pour pouvoir être annoncées…
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