« Il est rare de voir des gens aussi ouverts sur le partage »
 
De la presse au fundraising, il n’y a qu’un pas que Garance Zappini a franchi en… Amérique Latine. « Au début de mes études à Sciences-Po Strasbourg, je voulais être journaliste, raconte la jeune femme de 28 ans. Le cursus comprenait un semestre à l’étranger et j’ai choisi de partir au Mexique pour m’engager auprès de l’association Techo [« toit » en espagnol] qui construit des habitats d’urgence pour les personnes les plus défavorisées. Je suis allée sur le terrain pour fabriquer des maisons dans tout le pays. Au siège de l’organisme, j’écrivais des articles pour le site web et j’ai travaillé pour le service de la collecte. C’est là que j’ai réalisé à quel point le fundraising était important pour le secteur associatif. Cette expérience m’a transformée car elle m’a persuadée de devenir fundraiser. »

De retour en France pour boucler son master en économie et entreprise, elle décide en juillet 2015 de repartir au Mexique afin de travailler pendant quatre mois pour le réseau d’entrepreneurs sociaux Ashoka. Après une nouvelle traversée de l’Atlantique, elle effectue un stage de sept mois à l’Observatoire de la Fondation de France pour finalement retourner au… Costa-Rica pour Techo. « Le terrain me manquait, avoue-t-elle. L’association m’a embauchée comme responsable du fundraising. L’organisme était fortement endetté et la pression était très forte pour remettre l’ONG à flot. Nous y sommes arrivés et j’ai décidé en septembre 2018 de rentrer au pays car j’étais bien fatiguée et je voulais me rapprocher des miens. »

Recrutée un mois plus tard par le Fonds Adie qui fournit des microcrédits aux personnes qui n’ont pas accès aux prêts bancaires, elle a reçu pour mission de s’occuper des grands donateurs particuliers. « Mon travail consistait notamment à faire correspondre les projets philanthropiques des mécènes avec les programmes que nous menions sur le terrain », explique la jeune femme qui découvre à ce poste les particularités d’une grosse organisation qui compte plus de 500 salariés, 160 agences et 300 permanences. Au mois d’octobre, Garance changera une nouvelle fois d’employeur. « Je vais rejoindre une association afin de mettre en place tout son fundraising, révèle-t-elle, excitée par ce nouveau challenge. Tout est à faire comme chez Techo. »

Malgré ses multiples expériences, cette passionnée de danse a réalisé qu’elle avait encore beaucoup de choses à apprendre. « Il n’existait aucune formation sur le fundraising lorsque j’étais étudiante et je me sentais parfois seule quand j’avais des questions concernant mon travail, reconnaît-elle. Être une jeune femme n’est pas toujours simple auprès des grands mécènes qui sont surtout des hommes assez âgés. L’idée m’est alors venue de rejoindre l’AFF. J’ai assisté à plusieurs de ses événements que j’ai trouvé très riches et c’est alors que j’ai entendu parler de son programme en faveur des Young Fundraisers. » Destiné aux professionnels ayant moins de cinq ans d’expérience, ce programme cherche à identifier les jeunes talents d’aujourd’hui qui feront le fundraising de demain afin de les accompagner dans leur développement professionnel.
« Avoir un mentor comme Fred Fournier de Mind Me m’a permis de beaucoup apprendre, résume Garance. Il m’a demandé de lui écrire les problématiques qui me préoccupaient et nous avons échangé sur ces sujets. Je suis ravie de ces discussions. J’ai déjà commencé à appliquer certains conseils concrets qu’il m’avait donnés et j’ai rencontré d’autres Young Fundraisers qui ont suivi le programme. Il est rare de voir dans un secteur des gens aussi ouverts sur le partage. Cela m’apporte beaucoup et m’aide à développer un réseau. Je ne dis pas cela pour vous faire plaisir mais l’AFF est vraiment une organisation incroyable qui nous permet de grandir. Je suis conquise. »