Édito. Le point de pivot ?
15 juin 2021
La crise sanitaire n’a pas découragé les fondations et fonds de dotation. Au contraire. Selon le Baromètre annuel de la philanthropie tout juste publié par la Fondation de France, le secteur a poursuivi sa progression en 2020 avec +5% de structures en plus soit 2700 fondations et près de 1950 fonds de dotation en activité fin 2020. Et bien que 28% des structures (essentiellement opératrices) aient dû stopper leur activité en raison de la crise Covid, 85% des fonds et fondations ont poursuivi leur activité, puisant parfois dans leurs ressources propres pour continuer à financer leurs missions. Et près d’un tiers ont déjà prévu d’augmenter leurs dépenses en réponse à la crise au-delà de 2020, des augmentations pouvant aller jusqu’à +50% vs leurs dépenses usuelles.
Mais au-delà des montants dépensés et des domaines d’activité soutenus, le Baromètre souligne un autre chiffre crucial : 4 fondations sur 10 ont prévu de réaliser un travail de révision stratégique à partir des enseignements tirés de leurs actions pendant la crise sanitaire. Symbole de la capacité de ces structures, souvent perçues comme un peu rigides ou institutionnelles, à massivement s’interroger, à sentir le besoin de pivoter pour s’adapter, et adapter leurs soutiens, face à l’adversité.
Cette question du « point de pivot » n’est pas réservée aux fondations et fonds de dotation. Depuis leur poste de vigie, reliant besoins sociétaux et envies d’engagements, les fundraisers le sentent aussi : l’année écoulée invite (ou force, selon les cas) à repenser l’intermédiation. Parfois sans réussir à faire passer le message à leurs directions générales et gouvernances, parfois – heureusement – largement épaulés par elles. Sur le sujet, courrez regarder cette courte intervention de Jean-François Riffaud, Directeur Général d’Action Contre la Faim (et ancien Directeur Communication et Développement de l’association). Invité par l’agence de relations publiques Edelman à réagir à son dernier Trust Barometer (baromètre annuel de la confiance publié plus tôt dans l’année) et qui notait une perte de confiance de 6 points dans les ONG, Jean-François Riffaud invite les associations à repenser leur rôle d’intermédiation entre besoins et générosité. A devenir des plateformes où « donner de la force à la volonté d’engagement« . Un pivot qui résonne avec celui que nous portons à l’AFF : aider les collecteurs de dons à devenir, massivement, des mobilisateurs d’engagement…
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