Le secteur à but non lucratif n’aurait définitivement plus le monopole du cœur. Ou plutôt celui de l’engagement… Largement médiatisées sur ce sujet pendant le confinement, il suffit de tomber sur un écran publicitaire pour mesurer à quel point les entreprises ont choisi de prolonger l’instant en mettant en avant leurs valeurs et leurs missions… avec parfois un drôle de sentiment d’overdose de « purpose ». La tendance ne devrait pas faiblir selon une étude menée par Cision, le Club des Annonceurs et le salon E-Marketing Paris. Sondant plus de 400 professionnels du marketing et de la communication entre le mois de février et le mois de juin derniers, elle révèle que pour 90% d’entre eux, une marque se doit de « porter des engagements sociétaux et/ou environnementaux ». Et même que pour 80% « c’est une question de survie pour la marque ». Les coming-out engagés ont largement été poussés par la crise sanitaire puisque 41% des professionnels sondés disent avoir été explicitement missionnés par leur Direction Générale après le confinement afin d’axer plus fortement leur communication autour de l’engagement.

 

Engagées ? Vraiment ? Et surtout comment ? Pour 58% des sondés, l’engagement s’est déjà traduit par des actions concrètes dans leur organisation tandis que 15% ont prévu de passer à l’action en 2020 et que le sujet va être abordé cette année pour 16%… Les 11% restant estimant qu’il n’est pas d’actualité. Terrains d’engagement prioritaires : les gestes éco-responsables en interne (90% des entreprises), le bien-être des salariés (69%) et enfin les achats et productions durables et responsables (59%). Ce dernier pilier qui englobe la réduction des émissions de CO2, le choix de partenaires locaux, la lutte contre l’obsolescence programmée, l’économie solidaire ou le respect des droits de l’homme… est toutefois sur la première marche du podium quand il faut choisir un seul engagement prioritaire. Avec un saut de +21% entre avant et après le confinement. Riche d’enseignements dans une logique de partenariats entreprises, l’étude complète est à consulter ici.