La vidéo : l’avenir du fundraising ?
27 mars 2018
Le fundraising associatif a connu plusieurs périodes : le mailing, l’emailing. Aujourd’hui, la vidéo est-elle en train de devenir le média privilégié pour demander des dons ? La question se pose, notamment en regard de la fameuse – et désormais célèbre, quoique controversée dans le secteur – initiative de Jérôme Jarre. En décembre, ce Français de 27 ans lançait un appel à dons sur les réseaux sociaux pour venir en aide aux Rohingyas avec sa « Love Army ». Résultat : 2 millions de dollars collectés en un rien de temps, près de la moitié sont issus de jeunes donateurs, et bon nombre réalisés via le smartphone. Mais comment Jérôme Jarre allait-il rendre compte de l’utilisation des fonds ? Par la vidéo encore, pardi !
C’est sans doute là une des clefs du succès du fundraiser amateur et de ses amis people (Omar Sy, entre autre…) qui se sont eux aussi mis en scène dans des vidéos. Selon le quotidien La Croix, qui a consacré, mi-mars, un article entier à l’initiative de Jérôme Jarre, l’une des raisons de la réussite inédite du projet « tient sans doute à l’atmosphère créée autour de la Love Army. C’est une sorte de commando planétaire de jeunes héros occidentaux – mais d’origines diverses –, qui veut combattre la misère du monde et les injustices. L’ambiance est au dynamisme, à l’enthousiasme, à la bande de copains qui va “donner un coup de main”. L’an dernier, Jérôme Jarre s’était ému de la famine en Somalie. Aujourd’hui, il s’est installé au Bangladesh chez les Rohingyas. Le monde est son jardin. Tout y est possible. Partout, sur les vidéos qu’il poste, il rencontre des gens heureux de partager un gag, un geste fraternel avec lui. L’atmosphère n’est pas à la compassion, plutôt à une sorte de solidarité, de complicité instantanée ».
Avec Jérôme Jarre, poursuit La Croix, le donateur est « à mille lieues de la “diplomatie humanitaire” prônée par certaines ONG. On est aussi loin de la tragédie. Le message est positif. Les images renvoient peu de souffrances, beaucoup d’entraide. “On peut faire quelque chose”, disent ces messages, plutôt qu’“on doit faire quelque chose” ». Décontraction, empowerment et vidéo : la recette Jérôme Jarre a sans doute de l’avenir. Qu’on se le dise.
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