Et si vous mettiez une dose de « fun » dans vos stratégies legs ?
25 septembre 2025

Toujours délicat pour un fundraiser de parler de legs sans paraître morbide. Avec au résultat souvent beaucoup d’euphémismes, d’allégories, d’évocations de la « vie d’après », rendue possible par la transmission à une bonne cause. Mais à en croire les initiatives anglo-saxonnes, il y aurait matière à mettre beaucoup plus de liberté dans sa stratégie legs : des « challenges legs » aux post Instagram, il y aurait presque du « fun » dans le legs.
Ainsi, la campagne annuelle du consortium britannique « Remember a charity in your will » (regroupement de 200 associations) vient de clore sa campagne annuelle type « semaine du legs ». Et le menu pour donner l’appétit au legs est varié. Certes, le consortium n’éradique pas les codes assez typiques de la campagne multi-cause et du discours legs : un film TV mettant en avant l’impact des legs pour inciter à « se souvenir d’une association dans son testament », des témoignages de bénéficiaires et des remerciements sur les réseaux sociaux.
Mais la campagne recrute aussi des influenceuses lifestyle et surtout, en trublion, elle pousse un dispositif parallèle créé l’an dernier : « Be remembered » qui joue de l’humour pour convaincre de l’importance de rester dans les mémoires pour plus que ses petits travers. Ainsi une série de spots propose de rester dans les mémoires pour plus que sa collection de nains de jardins ou pour ses coupes de cheveux loupées, tandis que sur Instagram une vieille dame effarée va même jusqu’à souligner l’importance de « rester dans les mémoires pour plus que son usage abusif de l’émoji aubergine » (à voir ici)!
Aux USA, rapportent les Chronicles of Philanthropy, c’est une autre approche encore qui se développe : celle des « challenges legs », basés sur le principe d’abondement. Un donateur promet ainsi de faire un don immédiat pour chaque promesse de legs faite à une association (soit un montant fixe, soit un pourcentage de l’estimation du legs dans une certaine limite). Une offre à durée limitée (un an par exemple), qui crée l’émulation tant du côté des fundraisers, incités à aborder le sujet rapidement, que des testateurs, poussés à sortir du silence du testament (près de deux tiers des intentions de legs ne seraient pas déclarées aux associations bénéficiaires). Un peu de jeu donc pour décoincer le dialogue : il est bien plus facile, note l’article, de partager l’opportunité de l’opération d’abondement que de choisir le bon jour pour évoquer le plan successoral de son donateur !
© Photo : Capture d’écran d’une vidéo de la campagne 2025 de Remember a charity in your will
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