PLF 2026 : des coupes budgétaires sidérantes…
23 octobre 2025

Le 11 octobre dernier, le secteur associatif se mobilisait – fait rare – pour dénoncer la précarité financière grandissante du tissu associatif français. Plus de 350 actions organisées dans toute la France relayaient ainsi le cri d’alerte « Ça ne tient plus ! » à l’appel du Mouvement Associatif. Mais à peine quelques jours après, la présentation du Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2026 et ses nouvelles coupes budgétaires plongeaient les associations dans la « sidération », à l’instar du slogan de la campagne éclair menée par Sidaction.
Très vite, dans la foulée de la présentation du PLF 2026, l’association de lutte contre le VIH, qui œuvre en France comme à l’international, est partie en campagne sur les réseaux, en presse et en affichage en changeant son nom : Sidaction devient Sidération sous l’emblématique ruban rouge de son logo (voir les visuels ici sur le site Creapills). Une prise de parole pour dénoncer le nouveau rabotage des aides au développement françaises qui pourraient baisser de 700 millions d’euros en 2026 (soit une baisse totale de 50% en deux ans compte tenu de la baisse de 40% entre 2024 et 2025).
Mais l’aide au développement n’est pas la seule concernée, loin de là. Le budget dédié à la jeunesse et à la vie associative pourrait s’effondrer de 26% (de 848 millions en 2025 à 626 millions en 2026). Ceux consacrés à l’insertion par l’activité économique (IAE) de personnes éloignées de l’emploi pourraient être amputés de 13% pour les subventions versées pour l’embauche et de 30% pour leurs formations. Cette baisse globale de dotation de plus 540 millions d’euros mettrait en péril 50.000 emplois d’insertion, selon ESS France. Le budget alloué à l’ESS pourrait quant à lui être amputé de plus de 50%. Côté promotion du sport pour tous, héritage supposé des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les autorisations d’engagement pourraient s’écrouler de 60%… Seul petit rayon de soleil au tableau, bien loin de compenser les drastiques coupes : le plafond de réduction d’impôt Loi Coluche pourrait être doublé, passant de 1000 à 2000 euros (à voir sur Légifiscal).
Alors que la situation financière des associations était déjà grandement précaire (pour mémoire, l’étude publiée en septembre par la Fédération des acteurs de la solidarité, ou celle publiée en avril par le Mouvement Associatif), et que les journaux locaux relaient chaque jour l’annulation d’événements culturels, la sidération n’est qu’un premier pas. La reprise de la mobilisation est le suivant. Car il reste le temps du débat, et celui de la décision.
A lire aussi (entre autres):
- le communiqué du Mouvement Associatif
- le communiqué de la Fédération des acteurs de la solidarité
- l’article de synthèse de Carenews
© Photo : Visuel de la campagne « Sidération » du Sidaction
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