Étude EFA : face aux défis, les associations européennes investissent dans leur fundraising, dans l’IA et dans leurs équipes
18 décembre 2025

Comme chaque année, l’EFA (European Fundraising Association), le Chartered Institute of Fundraising britannique et Salesforce publient le « pouls » des associations européennes et de leurs stratégies de financement. A la fois bilan de l’année écoulée et éclairage des enjeux pour celle à venir, le rapport « European Nonprofit Pulse 2025 » souligne la pression croissante sur le fundraising et les fundraisers, mais aussi les leviers que les associations européennes mobilisent pour les soutenir.
Sans détours, l’introduction de ce rapport dessine un contexte de défis multiples : « les organisations à but non lucratif européennes opèrent dans un environnement de plus en plus complexe et contraignant. La hausse des coûts et de la demande de services a intensifié les tensions financières, tandis que les changements politiques vers la droite, le rétrécissement de l’espace civique et les coupes budgétaires, associés à la diminution du nombre de donateurs, ajoutent à la pression ». Ainsi, plus de la moitié des associations sondées rapportent une augmentation des besoins à adresser (+24% vs 2024), mais seulement le quart note une augmentation de ses financements. « Une situation qui laisse la majorité des organisations essayer de faire plus avec moins ».
Dans ce contexte, des réponses s’organisent. D’abord du côté du fundraising, devenus prioritaire. « Collecter suffisamment de fonds » est devenu le sujet le plus challengeant pour les associations avec 36% d’organisations le retenant comme l’urgence absolue (contre 28% l’année dernière, où la première urgence était la gestion de la charge de travail). Pour répondre à cet enjeu parfois vital de financement, les stratégies évoluent : près d’un tiers (30%) déclarent diversifier leurs canaux de collecte, contre 23% en 2024, tandis que 28 % affirment investir davantage dans leur fundraising et leur communication, contre 18% l’an dernier.
Le virage est largement digital : 87% des organisations à but non lucratif européennes utilisent désormais les canaux numériques pour collecter des fonds, les plus populaires étant les réseaux sociaux (51%), les sites web (48%), les emails et la publicité sur les réseaux sociaux (37% chacun). Un chiffre qui s’envole à 97% d’associations collectant en digital en France ! L’IA s’est également imposée en un an : 48% l’utilisent désormais contre 13 % l’année dernière. Une généralisation des usages qui s’assortit de préoccupations importantes sur la confidentialité des données (49%) et leur sécurité (47%) loin devant les questionnements liés à la précision de l’IA ou l’éthique (18%). De fait, 42% des sondés affirment avoir investi cette année dans la formation des équipes à la cybersécurité.
Les équipes, c’est l’autre grand défi que les associations européennes s’attachent à relever. Alors que le contexte se tend, 36% affirment avoir investi cette année dans des mesures pour le bien-être au travail (contre 29% l’an dernier), le Royaume-Uni étant en pointe sur ce sujet. Mais ce sont surtout le recrutement et la fidélisation des talents qui challengent les associations. C’est d’ailleurs la première recommandation du rapport pour affronter 2026 : « alors que le recrutement reste un problème récurrent, regardez au-delà du secteur pour attirer des candidats ayant des compétences transférables. Pour rivaliser avec les salaires du secteur privé, concentrez-vous sur la flexibilité, le développement professionnel et un environnement de travail positif plutôt que sur le salaire seul ».
Pour télécharger l’ensemble du European Nonprofit Pulse Report 2025, rendez-vous ici.
Rapport établi sur la base d’une enquête menée par Salesforce auprès de 751 représentant associatifs dans 4 pays d’Europe : France, UK, Allemagne et Pays-Bas.
© Photo : Couverture de l’étude de l’EFA. Source : site web Sales force.
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