« La confiance est bonne, mais la défiance est plus sûre » dit en substance un proverbe italien. L’époque semble raisonner profondément avec l’adage. Des élections américaines, aux réticences françaises au vaccin. Des donateurs, dont la confiance dans les associations et fondations chute de manière inédite selon le dernier Observatoire annuel du Don en Confiance (voir plus bas notre article), aux non-testateurs qui invoquent avant tout le manque de confiance dans l’usage des fonds pour expliquer leurs réticences, selon l’étude sur les libéralités publiée par France générosités (voir aussi plus bas).

 

La défiance comme valeur refuge, pour ne pas risquer de « se faire avoir ». Terreau des fake news et du complotisme. Tendance mondiale qui s’exprime particulièrement en France selon le Trust Barometer special Covid présenté au printemps dernier par le cabinet Edelman. Et pourtant, la confiance est le levier historiquement indispensable au fundraising.

 

Créer ou recréer la confiance, un défi pour les fundraisers dans le contexte anxiogène actuel et face à des enjeux de taille sur les résultats 2020. Prendre le temps de faire ses preuves ou tout miser sur un coup ? Ne pas choisir et s’engager sur tous les fronts ? Quoi qu’il en soit ne pas se taire, ne pas baisser les bras. Le 1er décembre, par exemple, à l’occasion de Giving Tuesday, trouver des moyens de démontrer ses impacts, en les liant aux donateurs. Et puis inventer de nouvelles voies (plus que 3 jours pour vous inscrire à notre conférence spéciale Innovation !) pour étayer ce lien sacré qui, une fois rompu, selon le proverbe, ne se renoue plus.