La dernière étude du Centre Français des Fonds et Fondations (CFF) est formelle : les fondations abritées ont le vent en poupe. Selon une étude publiée le 27 novembre (à télécharger ici), « entre 2001 et 2017, le nombre de fondations sous égide a plus que doublé en passant de 571 à 1 400(hors Institut de France, qui compte à lui seul à ce jour 200 fondations sous son égide) ». Aujourd’hui, ces quelque 1 600 fondations sont sous égide de 80 fondations abritantes (dans l’ordre : la Fondation de France, l’Institut de France, la Fondation Caritas…)

A quoi doit-on cette passion soudaine pour les fondations sous égide ? D’abord, à la loi Tepa de 2007, et à sa fameuse disposition réservée au donateurs redevables de l’ISF, la réduction fiscale ne s’appliquant que pour les dons réalisés aux fondations (les associations et les fonds de dotation étant exclus). Ensuite, au développement du fundraising dans l’enseignement supérieur et la recherche (100 fondations sous égides appartiennent au monde de l’ESR). Enfin, le développement de la philanthropie, notamment la multiplication des philentepreneurs et leur envie de « faire soi-même », rendent probablement compte de ce développement.

« À l’ère où co-construction et synergie sont les deux mots clefs des acteurs du bien commun à la recherche d’un plus grand impact social, ces petites communautés philanthropiques formées au sein des abritantes par leurs fondations abritées peuvent avoir un rôle tout à fait passionnant et efficace », explique Béatrice du Durfort, déléguée générale du CFF, qui ajoute : « Il faut espérer, à l’heure où se réduisent à peau de chagrin les incitations fiscales en faveur des grands donateurs, que les fondations abritantes auront su déployer des stratégies adaptées pour transformer une aubaine philanthropique en véritable engagement de long terme de la part de leurs fondateurs et que leurs offres stimulantes et diversifiées sauront attraire de nouveaux mécènes ».