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La veille de l'AFF du 17 octobre 2024

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Publié le 16 octobre 2024

Le don en cadeau !

Le fondateur de BlaBlaCar, Frédéric Mazzella, a décidé de rebaptiser sa start-up créée il y a tout juste deux ans qui vise à relancer le mécénat d’entreprise. « Captain Cause » laisse ainsi sa place à… « Dift ». « Captain Cause n’était pas directement bien compris, expliquait l’entrepreneur à INfluenciaCaptain devenait souvent Capitaine dans la bouche des Français. Il nous a semblé intéressant de créer un nouveau nom qui incluait le D de don et le "ift" de Gift, et qui était bien mieux identifié. J’ai de très bons retours sur DIFT que (les gens) s’approprient naturellement. C’est une jolie fusion. »

Cette jeune pousse permet aux entreprises de rediriger leurs budgets marketing (fidélité, cadeaux) vers des causes sociales et environnementales tout en impliquant leurs clients et collaborateurs.  En 2024, Dift a ainsi permis à près de 300 entreprises de distribuer plus de 10 millions d’euros à des projets à impact. Parmi les sociétés qui participent à ce programme. On retrouve les grands groupes comme Accor, BNP Paribas, Carrefour, Engie ou FDJ et des startups comme Swile et Greenly, Ce succès n’est pas dû au hasard. « Il y a dix ans, 40% ou 45% de la population pensaient que les entreprises devaient agir pour le bien commun, révèle Frédéric Mazzella. Aujourd’hui, ce chiffre atteint 89% et ce n’est pas près de s’arrêter. (Dift) est une manière simple et émotionnelle pour les marques de valoriser leur engagement social ou environnemental, tout en renforçant leur attractivité. Au lieu d’offrir des cadeaux inutiles et des objets encombrants qui vont s’entasser, le cadeau d’un nouveau genre s’appelle DIFT. »
  

Près d’un tiers des donateurs craignent l’IA

Une étude de Cherian Koshy et Nathan Chappell effectuée auprès de 1106 philanthropes aux États-Unis montre que plus de 31% des répondants seraient prêts à verser moins de dons aux associations qui utilisent l’intelligence artificielle dans leurs campagnes de fundraising.

Leurs principales craintes concernant cette nouvelle technologie sont liées à la protection de leurs données et de leur vie privée (60%), au manque de contact humain (60,2%) et à l’impact de l’IA sur l’emploi (43,3%). Cette enquête représente, selon Bill Stanczykiewicz, le directeur de la Fund Raising School à la Lilly Family School of Philanthropy à Indianapolis un « pas dans la bonne direction » qui va aider les associations et les fondations à réfléchir au rôle que l’IA devra jouer dans leur organisation.

 

Mécénat : Qui ne risque rien…

C'est le titre du dossier du nouveau numéro de JurisAssociation, la revue de l’institut ISBL pour les organismes à but non lucratif. Écrit en lettres capitales sur une photo montrant un éléphant assis sur l’unique branche d’un arbre, il suscite la curiosité. Ce numéro spécial de 32 pages détaille les principaux risques liés au mécénat et apporte un début de solutions concrètes. « Entre reconnaissance d’intérêt général (IG), obligations déclaratives ou encore rescrit fiscal, une opération de mécénat peut présenter certains risques tant pour les bénéficiaires que les donateurs, énumère cette enquête approfondie Quelques précautions et pistes d’ajustement peuvent sécuriser cette branche de financement sur laquelle repose de nombreuses actions associatives. Ou comment faire rimer prudence avec confiance… » Vaste sujet.

Si vous souhaitez connaitre les risques juridiques et fiscaux du mécénat et en savoir plus sur les dangers à éviter concernant les contreparties, ce dossier vous intéressera. Vous pouvez le découvrir dans son intégralité en cliquant sur ce lien.

 

Dessine moi le portrait-robot d’un donateur dans l’Hexagone !

Une étude nationale sur l’engagement associatif et les dons des Français menée par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) en 2021, et récemment publiée, tente de répondre à cette question.

La moitié de nos compatriotes déclare donner à une bonne cause sous forme monétaire ou matérielle. Sans surprise, les donateurs sont généralement plus aisés, âgés et diplômés que les personnes qui ne soutiennent pas des structures d’intérêt général. 38% des donateurs disposent ainsi d’un revenu mensuel égal ou supérieur à 3000 euros, contre 29% des non-donateurs. 56% des répondants ayant un diplôme supérieur au bac sont donateurs, contre 41% de ceux n’ayant pas le bac. 58% des 65 ans ou plus déclarent, quant à eux, avoir fait au moins un don au cours des douze derniers mois, qu’il soit monétaire ou matériel, soit 10 à 11 points de plus que les autres tranches d’âge. Les raisons qui poussent les Français à ne pas faire de don sont les contraintes financières trop importantes qui pèsent sur eux (30%) et leur méfiance quant à l’utilisation de leurs dons (20%).

 

Les territoires, au cœur de la stratégie des Fondations et Fonds de dotation

Après deux éditions marquées par la pandémie, la sixième édition du Panorama des Fondations et Fonds de dotation (publiée par EY, Les entreprises pour la Cité et le Centre français des Fonds et Fondations) note un véritable tournant.

Ces structures sont en effet de plus en plus nombreuses à renforcer leur action au niveau local. 64% des 127 experts interrogés affirment avoir intégré une dimension territoriale dans leur stratégie, au travers de leurs statuts, des critères d’éligibilité, ou par le recours à des appels à projets dédiés. Les plus petites structures excellent en la matière en s’appuyant sur leur connaissance du terrain et leur capacité d’action plus immédiate. Cette « philanthropie territoriale » se retrouve dans les causes soutenues. L’action sociale (62%) arrive en première place, devant l’insertion professionnelle (53%). L’environnement occupe, lui, la quatrième position de ce classement (43%) contre 22% et la septième place en 2022.

Plus globalement, le nombre de fondations et fonds de dotation a bondi de 12% en deux ans pour atteindre 7392. Plus de la moitié des projets (55%) sont soutenus par des PME et des ETI (+5 points en deux ans). Plus du tiers de ces structures (34%) sont aujourd’hui rattachées au département RSE et à la Direction de l’Engagement, une progression de 12 points par rapport à la dernière édition. Pour connaître tous les détails de cette étude, cliquez ici.

 

Le philanthropisme séduit de plus en plus de dirigeants de la French Tech

Quel est le point commun entre Yann Fleureau, Jia Li, Xavier Niel, Alexandre Mars, ou Xavier Lorphelin ? Tous ces patrons de jeunes pousses technologiques ont décidé de donner une partie de leur argent et de leur temps à des bonnes causes.

Yann Fleureau et Jia Li, les fondateurs de Cardiologs, une medtech dopée à l'IA spécialisée dans les diagnostics en cardiologie et revendue en 2021 à Philips, ont lancé l’an dernier le Project Numina qui vise à démocratiser et à améliorer les connaissances en mathématiques grâce à l'intelligence artificielle. Xavier Niel, le fondateur notamment de Free et de Station F, cofinance, lui, Kyutai, un laboratoire de recherche consacré à l’IA. L’entrepreneur Alexandre Mars, qui a créé Phonevalley et Scroon avant de les revendre respectivement à Publicis et à BlackBerry, a déjà aidé une cinquantaine d’associations et d’entreprises sociales avec sa fondation Epic. L’associé de Serena Capital, Xavier Lorphelin, a, pour sa part, fondé avec son épouse et ses enfants un fonds de dotation dédié à la préservation de la biodiversité baptisé Terrahui. A qui le tour ?

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