La veille de l’AFF du 16 mai 2024
16 mai 2024
Un petit cadeau peut faire toute la différence. Une récente étude publiée dans cet article du journal Psychological Science montre qu’une personne, qui hésite à soutenir une association ou une cause, sera plus encline à verser un don si elle a, au préalable, reçu un modeste cadeau. Les tests effectués par les chercheurs ont systématiquement utilisé des récompenses d’une valeur inférieure à 3 dollars. « Nous n’avons pas constaté que l’importance de l’incitation avait un réel impact » sur le comportement des donateurs, assurait dans les colonnes de The Chronicle of Philanthropy Kaitlin Wooley, professeure associée de l’Université Cornell qui a co-écrit cette enquête. À bon entendeur…
N’oubliez pas de faire appel à la générosité des Xenials. Les individus nés entre 1965 et 1980 sont encore sous-sollicités en matière de dons.. Cette cible est pourtant stratégique pour le développement de la collecte de demain. Lors du dernier séminaire francophone de la collecte de fonds de l’AFF organisé en juin 2023, Isabelle Khuong (Conseillère en stratégie de marque chez CerPhi) et Roland Raymond (Conseiller en stratégie de fundraising chez Com&Sens), nous ont dévoilé les clés pour fidéliser ces personnes qui ont aujourd’hui entre 40 et 60 ans et qui sont encore, pour la plupart d’entre eux, dans la vie active. Si les boomers considéraient le don comme une « responsabilité » et la génération dite mature comme un « devoir », les quarantenaires et les cinquantenaires le voient plutôt comme un « engagement ».
Ils souhaitent recevoir des messages clairs et être partie prenante, explique cet article de Carenews. Ils veulent, par ailleurs, que leur argent soit concrètement utile et qu’il aide des associations qui font preuve de professionnalisme. Lorsqu’une cause retient leur attention, la génération X sait se montrer très généreuse. Les plus jeunes le sont encore plus.
La génération des millenials n’est pas en reste : Une étude publiée par l’association Recherches & Solidarités a montré que le taux d’effort des moins de 30 ans était le plus important, à égalité avec celui des plus de 70 ans qui est, lui, en légère baisse. La génération Z, née entre 1997 et la fin des années 2000, donne deux fois plus que les autres tranches d’âge, si l’on en croît une enquête de l’organisation britannique Muntada Aid. Le don moyen des Britanniques de moins de 25 ans atteindrait 258 livres sterlings (299 euros) alors que celui des 35-44 ans ne dépasserait pas 131 livres (152 euros). Les plus de 45 ans verseraient, eux, 126 livres (146 euros) en moyenne. La générosité n’attend point le nombre des années.
Une collecte de fonds sur Fortnite. La plateforme de dons gérée par le gouvernement ukrainien UNITED24 vient de lancer le projet « TheDonationMap » sur la plateforme préférée de millions de gamers. Lancé sur le mode « Battle Royale », où les joueurs s’affrontent sur une île virtuelle pour être le dernier survivant, ce jeu en ligne vise à collecter des fonds pour reconstruire un dispensaire situé à Prybuz’ke, dans la région de Mykolaïv, à 175 kilomètres d’Odessa. Le coût des travaux est estimé à 369.750 euros. « Chaque seconde jouée est convertie en dons pour l’Ukraine », vante UNITED24 dans cet article. Alors, tous à vos manettes...
Des cryptos bien réelles pour nos associations. Les dons versés en monnaie virtuelle par les grands organismes de charité américains devraient atteindre 2 milliards de dollars cette année, contre à peine 125 millions en 2022.
Plus de la moitié (56%) des plus importantes associations et fondations aux Etats-Unis collectent aujourd’hui des cryptomonnaies, selon le rapport annuel publié par la plateforme TheGivingBlock. De nombreuses grandes organisations dont Save the Children, World Vision International, Water Aid US et la Croix-Rouge américaine ont compris que ces devises numériques pouvaient les aider à élargir leur base de donateurs en touchant un public souvent plus jeune. Près de 580 millions de personnes possèdent aujourd’hui des cryptomonnaies à travers le monde. Cette communauté constitue ainsi une base de donateurs potentielle qui mériterait que l’on s’y intéresse.
Les grandes fortunes plus généreuses. Les donateurs qui possèdent une fortune personnelle supérieure à 30 millions de dollars ont versé 190 milliards de dollars à des organisations philanthropiques en 2022, selon le cabinet de consultant londonien Altrata. Ce chiffre a bondi de 25% en quatre ans. Cette tendance s’explique. Le nombre « d’ultra-high-net worth » (UHNW) a bondi de plus de 40% en une décennie. Ces 395.000 multimillionnaires possèdent des actifs équivalent à 48 trillions de dollars. Un cinquième d’entre eux ont créé leur propre fondation, mais cette population pourrait se montrer encore plus généreuse si les associations parvenaient à les séduire en leur proposant des programmes adaptés à leurs attentes. Ces philanthropes souhaitent, en effet, voir les conséquences directes et rapides de leur générosité. Ces attentes ne sont pas toujours compatibles avec certaines structures qui ont des objectifs sur le long terme, comme les instituts de recherche par exemple. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet et découvrir l’étude d’Altrata, cliquez ici
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