De l’importance des enjeux éthiques dans le fundraising. Dans un contexte économique, social et politique toujours plus tendu en France, les fundraisers doivent faire de l’éthique une de leurs priorités. Mais que signifie le mot « éthique » ? Comment s’applique-t-il au fundraising ? Peut-on tout montrer dans ses campagnes et est-il prudent de solliciter tous les types de mécènes ? C’est pour répondre à ces questions que l’AFF a organisé, le 4 avril, un webinaire qui a réuni Arthur Gautier (Chaire Philanthropie, ESSEC Business School), Vincent Créhalet (Action contre la faim) et Sabine De Soyres (Fondation de France). Ces discussions ont notamment permis de détailler un certain nombre d’ actions que les fundraisers peuvent prendre à leur échelle pour tenter de répondre aux enjeux éthiques actuels. Retrouvez la synthèse de ces échanges  passionnants dans cet article de Carenews. Le webinaire est accessible ici en replay aux adhérents AFF .

 

La Fondation Roi Baudouin (FRB) lance Myriad Europe. Fondée en 2021, l’Alliance Myriad pour les dons transfrontalier a octroyé plus de 340 millions de dollars à des programmes caritatifs dans 113 pays, couvrant un vaste éventail de domaines dont l’enseignement, les arts, la réponse aux catastrophes, les services de santé et le changement climatique. Afin de libérer le plein potentiel de la philanthropie internationale, la Fondation belge Roi Baudouin, qui est également un des partenaires de Transnational Giving Europe, vient de créer, en association avec ses partenaires de l’Alliance Myriad, Myriad Europe. « En lançant Myriad Europe et en développant la nouvelle structure Myriad Alliance avec nos partenaires d’Asie, d’Océanie, d’Afrique et d’Amérique du Nord, explique Brieuc Van Damme, le CEO de la FRB, nous augmentons notre capacité à identifier, gérer et proposer des opportunités à l’échelle transcontinentale et des initiatives philanthropiques mondiales, ainsi qu’à fournir les services les plus efficaces pour les coopérations, la collecte de dons et l’octroi de soutiens financiers au niveau international. » Pour en savoir plus.

 

Qui veut être incubé ? Admical a fondé en 2021 un parcours d’incubation pour répondre au désir d’engagement collectif des entrepreneurs et entrepreneuses sur leur territoire. Cet accompagnement, qui comprend huit séances de travail d’une durée comprise entre 2h30 et 3h étalées sur une période d’une année, permet de co-construire pas à pas, avec le soutien des expert·es Admical et de leurs partenaires, les bases de son futur club, cercle, association de mécènes ou fondation territoriale.

Pour participer à ce programme, les candidats doivent avoir constitué au préalable un noyau dur de 5 à 10 entreprises qui souhaitent agir ensemble pour soutenir des projets locaux d’intérêt général. Les sociétés seules peuvent aussi candidater et Admical les aidera à trouver d’autres structures engagées sur leur territoire. Les postulants doivent, par ailleurs, avoir du temps de libre pour gérer leur projet et accepter de dédier des moyens humains et/ou financiers pour amorcer leur programme qui doit avoir l’ambition d’aboutir à une démarche concrète d’engagement collectif.

Le casting de « Qui veut-être notre incubé » pour la saison 2024-2025 a lieu du 23 avril au 30 mai 2024. Si vous souhaitez prendre un rendez-vous pour candidater, cliquez sur ce lien.

 

Meta coupe les ailes aux fundraisers européens. A partir du 1er juillet 2024, les organisations caritatives de l’Espace économique européen (EEE) ne pourront plus utiliser les outils de collecte de don mis au point par le géant américain qui possède notamment les plateformes Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads. Pour recevoir des dons, les structures de la générosité devront rediriger les internautes sur leur sites Web. Cette décision pourrait avoir d’importantes conséquences pour certaines associations. Des informations complémentaires sont disponibles sur cette page Facebook. 

 

La baisse de l’inflation n’aurait pas entravé la générosité en France. L’envolée des prix n’a pas empêché nos compatriotes de faire des dons l’an dernier. Même chez les plus modestes, la part des donateurs déclarés a crû d’un point, à 43% pour 2023, selon le baromètre annuel qui vient d’être publié par Ipsos et les Apprentis d’Auteuil. Les Français ont notamment répondu aux urgences en se mobilisant pour les Restos du Cœur et en soutenant les victimes des séismes en Turquie, en Syrie et au Maroc. Cette tendance vertueuse devrait se poursuivre en 2024.

55% des sondés déclarent ainsi avoir déjà fait un don cette année ou compter le faire. Ce chiffre atteint 80% pour les hauts revenus. 74% de la population (contre 61 % début 2023) projettent même de donner autant ou plus qu’en 2023. L’aide aux plus démunis est la cause qui devrait mobiliser le plus, détrônant ainsi la santé qui était au sommet des préoccupations des Français depuis deux ans.

La prolongation jusqu’à fin 2026 du doublement du plafond des « dons Coluche » et la réduction d’impôt de 75% (contre 66 % pour les autres dons) des dons aux organismes d’aide aux personnes en difficulté sont des éléments favorables à la collecte. La mise en œuvre prochaine de la loi du 15 avril qui confère aux salariés la possibilité de donner des jours monétisés de congés payés ou de RTT à des associations ou fondations devrait également aider de nombreuses structures de la générosité.