Il a tenu parole et la nature lui dit « merci ». Le gagnant français de l’EuroMillions qui a empoché 200 millions d’euros en décembre 2020, avait toujours dit que son seul objectif lorsqu’il jouait aux cagnottes importantes était de consacrer la majeure partie de ses gains à la création d’une fondation en faveur de l’environnement. Cet écolo chanceux, que la Française des Jeux (FDJ) surnomme « Guy », n’a pas menti. L’immense majorité de sa fortune a déjà été transférée à son fonds de dotation et progressivement la « quasi-totalité » de ses avoirs seront placés dans cette structure. Si seulement cet exemple pouvait servir d’inspiration à d’autres joueurs qui dilapident leurs millions en achetant des voitures de luxe ou des montres hors de prix…
Des conseils à suivre à la lettre. La directrice générale d’Enactus France, Mélanie Sueur Sy, nous donne six « tuyaux » pour organiser une mesure d’impact. Bien identifier son impact principal est une priorité. Ne pas faire des évaluations par contrainte externe mais par motivation interne est également bien plus efficace. N’oubliez pas non plus de vous faire accompagner, d’internaliser une partie de cette compétence et d’intégrer la collecte de données dans vos process internes. Ne pas aller trop vite en avançant étape par étape et unir ses forces est également nécessaire, selon la directrice de cette ONG qui se donne pour mission de développer l’esprit entrepreneurial des jeunes dans des secteurs à impact. Les recommandations les plus simples sont souvent les plus utiles…
Les sociétés au secours de la culture. Un reportage du 13 heures sur France 2 est revenu sur l’essor du mécénat culturel dans le monde de l’entreprise. La Société Générale a ainsi débloqué un budget de 7 millions d’euros pour soutenir notamment des orchestres et des jeunes talents. Des salles de musique ont même été installées au siège de la banque. Pour voir cette vidéo, cliquez ici.
Les PME prennent la relève. Les grandes entreprises ont représenté à peine 48% du total des dons en 2020, selon une enquête réalisée par le réseau Recherches & Solidarités. Ce chiffre a chuté de 10% sur les cinq dernières années. Le nombre de sociétés qui ont déclaré un don a, quant à lui, reculé de 7% l’an dernier, à 102.000. A peine 4,8% des entreprises françaises ont fait preuve de générosité en 2020, contre 5,4% douze mois plus tôt. Ces chiffres assez inquiétants ne doivent toutefois pas cacher une réalité nettement plus encourageante : le montant des dons venant des sociétés a bondi de 130% depuis 2010, passant de moins de 1 à 2,25 milliards d’euros.
Les plus petites structures sont de plus en plus nombreuses à aider leurs prochains. Les TPE et les PME représentent ainsi 60% des déclarantes contre 53% en 2015. Les sommes qu’elles distribuent ne représentent toutefois que 6,1% des dons contre 4% cinq ans plus tôt. Le relèvement du plafond des dépenses déductibles à 20.000 euros par an, si le plafond de cinq pour mille du chiffre d’affaires est inférieur à ce montant, explique pour beaucoup cette hausse du nombre de petites structures. Mais qui irait s’en plaindre ?
Plus qu’hier, moins que demain… Les NFTs s’invitent dans le monde de la philanthropie. Ces certificats numériques basés sur la blockchain qui permettent d’authentifier un objet virtuel rencontrent un succès grandissant sur le marché de l’art. L’œuvre « Everydays : The First 5000 Days » de l’artiste Beeple s’est vendue à 69 millions de dollars aux enchères et le premier tweet de l’histoire publié par le fondateur de Twitter a trouvé preneur pour 2,9 millions de dollars en mars 2021.
Fort de ce succès, le monde associatif a décidé de s’emparer, à son tour, de cette nouvelle technologie pour séduire les donateurs. Le collectif #EnsembleUkraine a organisé le 15 avril une vente caritative internationale de NFT au profit des victimes de la guerre sur le site www.togetherukr.com. Les 25.000 NFT proposés comprenaient des œuvres de 20 artistes dont une vidéo de l’Israélien Itzhaq Mevorah, une œuvre du Français Jérôme Bryon et une photo de Yann Arthus-Bertrand.
A l’occasion de son 75e anniversaire l’an dernier, l’UNICEF a mis en vente 1000 NFTs. Lancé en mars, le projet Oregen prévoit, quant à lui, de proposer des collections de certificats numériques réalisées par des artistes. Près de 70% des recettes des ventes seront redistribués à des associations qui luttent contre la destruction de la biodiversité. La startup Cryptonimals souhaite, pour sa part, vendre 900 NFTs afin de sensibiliser le public à la protection des espèces animales en voie de disparition. La moitié des gains des premières transactions sera reversée à des ONG dont Sea Shepherd. Ces œuvres virtuelles permettent de récolter des dons bien réels. Qu’on se le dise…
Convertir les cryptomonnaies en monnaie fiduciaire, c’est désormais possible. La plateforme de collecte de fonds Pledge vient de lancer PledgeCrypto afin d’aider les organismes à but non lucratif à recevoir des dons dans plus de 130 cryptomonnaies. Plus de 300 millions de personnes dans le monde détiennent aujourd’hui des « crypto ». 45% de ces particuliers versent au moins 1000 dollars par an à des ONG. Lors du Giving Tuesday 2021, le montant moyen des dons en devises virtuelles a atteint 12.600 dollars. Les sommes versées en cryptomonnaies aux structures d’intérêt général sont aujourd’hui… douze fois supérieures à celles enregistrées l’an dernier.
Trop d’associations refusent toutefois encore les Bitcoins ou les Ethereum car transformer ces devises virtuelles en espèces sonnantes et trébuchantes a longtemps été un véritable défi.
PledgeCrypto permet aujourd’hui de faire ces transferts gratuitement et en toute simplicité.
Les dons peuvent ainsi être versés en quelques clics à plus de 2 millions d’organismes de bienfaisance vérifiés. La chanteuse Ariana Grande vient d’utiliser cette plateforme pour collecter plus de 1,5 million de dollars qui vont être reversés à un fonds pour la protection et la défense des jeunes trans. Une partie de ces dons a été versée en cryptomonnaie et transformée en billets verts. N’hésitez donc plus aujourd’hui à accepter des versements en Ripple, Cardano, Litecoin, Tether, Algorand ou SushiSwap…
Danse avec les Z. TikTok regroupe aujourd’hui 1… milliard d’utilisateurs actifs chaque mois. Près d’un cinquième des internautes surfe sur cette plateforme qui a été lancée en 2016. Près de la moitié des adeptes de cette application de partage de vidéos de courte durée sont âgés de 10 à 29 ans mais de plus en plus de quarantenaires, de cinquantenaires et même de retraités regardent des clips sur cette plateforme. Ces utilisateurs passent en moyenne 52 minutes par jour sur le réseau.
Les ONG ont longtemps boudé TikTok. A tort. Un article en anglais publié sur le site de Nonprofit Tech for Good nous dévoile quelques « trucs » pour se faire remarquer sur l’app développée par l’entreprise chinoise ByteDance. Les « Hashtag Challenges » et les vidéos informationnelles peuvent notamment vous aider à vous faire connaître auprès des Z, des Y et des X. Il n’est pas forcément nécessaire de danser pour percer sur TikTok…
6 recettes pour réussir sa levée de fonds. « Toute campagne de crowdfunding à but non lucratif réussie commence par une bonne histoire », résume, fort justement, cet article publié sur www.classy.org. Pour convaincre les donateurs, vous devez tout d’abord avoir une marque cohérente avant d’expliquer le problème auquel votre levée de fonds répond et offrir une solution pour le résoudre. Prouver l’impact de votre campagne, expliquer le « pourquoi » de votre appel et montrer en temps réel l’avancée de votre projet sont d’autres priorités à suivre à la lettre. Un fundraiser averti en vaut deux…
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