Ils sont jeunes, ils sont beaux. Et ils sont altruistes. Les millennials ont vraiment toutes les qualités, et ça tombe bien : les natifs de l’aube du XXe siècle (de 1980 à 1999) sont l’avenir. Le site Influencia.net revient sur une étude, publiée en janvier par la BNP Paribas et The Economist Intelligence Unit, qui leur est consacrée. « Leurs aïeux se donnaient bonne conscience en versant une infime partie de leur fortune à des associations caritatives ou à des bonnes œuvres. Certains industriels se contentaient de récompenser leurs ouvriers les plus méritants. D’autres finançaient des projets de développement en Afrique ou en Asie. Les millennials se montrent, eux, beaucoup plus professionnels et nettement plus ambitieux lorsqu’ils prennent en charge la gestion des activités philanthropiques de leur famille », souligne le site. 

Avides d’impact, prenant très au sérieux l’économie sociale et solidaire, qu’ils opposent à une économie capitaliste dénigrée, les millennials, qu’on avait coutume d’appeler un temps « génération bof », ont en réalité plus d’un tour dans leur sac pour faire bouger les choses. Ces enfants de l’écologie, qui ont grandi avec Internet et aujourd’hui les réseaux sociaux, prône une société collaborative, à l’engagement libre, mais authentique. Ainsi, une entreprise qui ne fait « que » des dons ne leur suffit pas ; elle doit être pleinement investie dans une « cause ». De même, les belles paroles ne les charment pas, ils veulent des actes.

Exigeants donc, mais aussi aspirant à beaucoup de professionnalisme, ces actuels ou futurs philanthropes ou donateurs attendent beaucoup, énormément même, du secteur non lucratif. Qui doit donc sans attendre saisir cette chance et relever le challenge.