Juin : saison du bénévolat salarié ! De Pernod Ricard à L’Oréal en passant par Bouygues Télécom, le phénomène trans-sectoriel des « journées solidaires » d’entreprise n’est pas neuf.  Mais, chemin faisant, entre mécénat et RSE, il se pare désormais plus que jamais des couleurs de l’engagement.

Le 7 juin, c’était chez Pernod Ricard qu’on se retroussait les manches à l’occasion de la 8ème édition de du Responsib’All Day. Les 18 500 collaborateurs du groupe étaient invités à se mobiliser aux quatre coins du globe pour soutenir des associations locales.  Soit au total, selon l’entreprise, 1,2 millions d’heures données à des projets essentiellement liés à deux Objectifs de Développement Durable : « Vie Terrestre » (biodiversité) et « Eau propre et assainissement ».  Ambition de la journée : des bureaux vides, tout le monde sur le terrain pour un grand élan d’engagement collectif. Une pierre solidaire posée à la construction de la marque employeur, et surtout partie intégrante de la logique de création de valeur durable de l’entreprise selon Alexandre Ricard, PDG de Pernod Ricard, qui précise « il ne peut pas y avoir de convivialité sans responsabilité » dans le communiqué du Groupe.

Le 19 juin, au tour des salariés français de L’Oréal : 30.000 collaborateurs du monde entier participaient à la 9ème édition du Citizen Day (dont la date varie selon les pays). Planter des arbres, coacher des demandeurs d’emploi, ou repeindre un foyer d’accueil… les missions variées auprès de partenaires locaux peuvent être choisies via l’intranet de l’entreprise et ont généré en 2017 près de 170 000 heures de bénévolat pour 700 associations. Un engagement citoyen du plus grand nombre, revendiqué comme un véritable « pilier de la culture d’entreprise », en appui à la politique de RSE groupe de L’Oréal.

Chez Bouygues Telecom, le 18 juin, c’était carrément une semaine « We Love Solidarity » qui s’ouvrait. La fondation d’entreprise invitait ainsi pour la troisième année consécutive les salariés français à s’engager : une demi-journée est offerte par l’entreprise à près de 600 collaborateurs pour soutenir 120 initiatives variées. Un potentiel bazar d’emploi du temps que l’entreprise a choisi d’organiser en interne grâce à la Plateforme de l’Engagement Solidaire développée par microDON.

Où ranger tout cela. Case Mécénat ? Case RSE ? Case Mécénat au service de la RSE ? Ou l’inverse ? Finalement, tout converge derrière le mot « engagement ». Et la tendance ne s’arrête pas à l’engagement des salariés. La Fondation de France publie justement cette fin juin, en partenariat avec Admical et le Comité 21, une étude « L’entreprise engagée : nouvelles frontières de la RSE et du mécénat« . De manière complète (étude quantitative, entretiens qualitatifs, revue historique), elle fait le point sur le glissement convergent des sémantiques et des concepts, sur l’évolution de l’articulation entre intérêt particulier et intérêt général (dites plutôt bien commun), et sur les perspectives qu’ouvre cette idée d’engagement. A lire absolument avant de tracer les contours de votre nouvelle stratégie de partenariats entreprise.