Semaine 2. Une semaine qui a duré à la fois un an et une seconde. Tenter vainement de prendre la mesure des ramifications pour son organisation, pour la société et le monde. Soudoyer ses enfants avec des bonbons pour avoir le calme pendant une conférence téléphonique… avec des résultats mitigés (voir ici les conseils d’AssoConnect pour bien télétravailler). Affronter les imprévus et déployer le système D. Résister aux moments d’angoisse, ne pas se laisser submerger par ces vulnérabilités balayées sous le tapis qui remontent à la surface (à noter l’engagement de Psychodon aider à affronter le confinement). Ranger au placard les pires pour se réjouir des élans de meilleurs, de la solidarité des citoyens et de notre secteur.

Et puis faire ou finir sa transformation digitale au pas de course. Se rendre compte que c’est possible. Accepter les échecs, le fait que faire de son mieux, donner le meilleur de soi, même si l’on est empêché, c’est une grande victoire. En un mot, faire de la vulnérabilité une force, dans les relations avec les équipes, les partenaires et les donateurs (à voir ici l’article de Charity Digital News sur « comment devenir un leader digital en une nuit« , qui convoque notamment ce pouvoir de la vulnérabilité). Se dire qu’on revient là à l’essentiel de notre métier : donner notre meilleur pour permettre à chacun, où qu’il soit, quoi qu’il ait entre les mains, de le donner aussi. Alors que les plans s’écroulent et que les masques tombent (cousus par centaines de milliers), qu’on doit tout ré-apprivoiser, réaliser que cette crise nous offre de retrouver les fondamentaux de notre rôle social de fundraisers : créer du lien.