Par Laurent Mellier, directeur Développement et communication de l’Institut Imagine.

« Dans cette situation inédite pour tous, où l’on ne peut qu’admirer l’incroyable mobilisation des soignants et personnels de service, on découvre le confinement, on se découvre, et on s’aperçoit que l’être humain peut finalement s’adapter, même avec du temps, à tout environnement.

J’ai réalisé pour ma part que nous étions dans l’équipe com et développement à Imagine parfaitement équipés pour fonctionner, et de manière efficace, en télétravail. J’arrive à profiter du confort et des avantages qu’il peut procurer (car il y en a), tout en étant en lien direct et permanent avec mon équipe, mes collaborateurs et nos partenaires. J’avoue être positivement surpris par cette facilité de fonctionnement. Alors on garde le rythme, les équipes restent très mobilisées. Les objectifs de cette activité qui a décuplé sont multiples : garder le lien et restés informés en interne, poursuivre au maximum l’activité, préparer la reprise, maintenir la vie scientifique, culturelle et sportive ainsi que l’esprit d’Institut, et maintenir un lien constant avec nos donateurs et amis. Si Imagine est fermé, son esprit et son activité demeurent plus que jamais.

Evidemment, comme toutes les structures qui collectent, nous nous interrogeons sur la stratégie de fundraising à adopter pendant et après un tel séisme. Comment pallier l’annulation des événements ? Doit-on prendre le risque d’investir comme prévu dans les mailings ? Avec quel discours ? Si non, de quelle façon rebondir ? Comment vont réagir les donateurs, et parmi eux les grands donateurs ? De quelle durée sera le retard très probable dans les engagements, et quelles conséquences aura-t-il sur les projets ? Faisons-nous comme s’il ne s’était rien passé ou n’est-ce pas l’occasion de tout remettre à plat, d’engager une relation nouvelle avec nos donateurs et mécènes ? S’il y a malgré tout des enseignements positifs à tirer de cette crise, celui-ci nous sera forcément utile : on ne pourra faire l’économie de cette réflexion sur notre métier, sur sa finalité et nos méthodes. Et c’est ce que nous avons commencé à faire, avec la conviction qu’émergeront des solutions qui nous permettront de faire plus et mieux qu’avant ».

A lire aussi sur Carenews, le « Journal de confinement » de Martine Croisine Martin-Roland du Philanthro-Lab.