« Une crise ne se surmonte jamais en solitaire mais en solidaire« . La formule d’Emmanuel Macron dans son allocution du 12 mars posait la philosophie, l’appel aux française et à leurs organisations : confinés, mais responsables, engagés, à l’écoute, bienveillants et solidaires. De fait, les élans de solidarité fleurissent : dons des denrées alimentaires par les restaurateurs contraints de fermer leurs portes, dons de fleurs aux EPHAD par les fleuristes dans la même situation, volontariat pour garder les enfants des personnels soignants…

Les appels à tendre la main que les fundraisers relaient tous les jours sont désormais partout : entreprises, pouvoirs publics, citoyens… Et si les associations d’aide aux plus fragiles se mobilisent outre porter leurs voix et leurs besoins, si les collectes dédiées au Covid19 se multiplient, la question reste en suspens : la générosité restera-t-elle au rendez-vous alors que les événements de fundraising s’annulent, tout comme les campagnes de face à face… Face à ce « cygne noir », comme le désigne Antoine Vaccaro, Président du CerPhi et de l’agence Force For Good (qui offre cette semaine des « consultations gratuites ») à dans une tribune pour Défis Humanitaires, (« Coronavirus, crise économique et philanthropie, le dernier cygne noir !« , à lire ici), la bulle de générosité gonflera-t-elle ?

S’il faut l’espérer, il faut surtout la susciter ! Pas facile alors que les équipes sont éclatées. Comment gérer la crise ? D’abord en continuant à parler à vos donateurs actuels ! Alors que les canaux de recrutement se resserrent, tenez informés vos soutiens déjà acquis. Soyez transparents. Expliquez vos besoins et comment vous êtes impactés par la crise. Et écoutez-les sans réserve. En un mot, appliquer les règles du « donor centric fundraising », soutient Fred Fournier, Fondateur de mind me sur son compte LinkedIn (sa Tribune est à lire ici, ainsi que le « journal du confinement » de l’agence qui distribuera chaque jour ses conseils).

Et s’il faut placer un « minimum » : « relisez toutes vos communications en cours » (ou sur le point d’être envoyées, à l’aune du contexte, incite Eric Dutertre, Président délégué de Hopening, dans une longue « note de conjoncture » à lire ici. Prendre le temps d’agir pour éviter le faux pas… qu’on ne vous pardonnerait peut-être pas.