Nathalie Coulon
Responsable des partenariats et de la communication – Orchestre de Paris
« Le plus difficile c’est d’arriver à obtenir un premier poste de chargé de mécénat. On est sur des métiers qui plaisent beaucoup aux jeunes diplômés. »
Diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Lille/Skema en 2003, Nathalie Coulon a intégré le secteur associatif dès la fin de son « Master 2 Développement culturel de la Ville ». Les stages suivis pendant son cursus scolaire, son profil commercial et son appétence pour les enjeux du non lucratif l’ont naturellement conduit à choisir cette voie. En 2004, elle intègre l’Orchestre de Caen en tant que responsable mécénat et partenariats avec la mission de collecter des fonds mais aussi de sensibiliser les chefs d’entreprises au mécénat. Cette mission nécessitait déjà des compétences dans l’animation de réseaux, dans l’organisation et la présentation des projets. Elle décide ensuite de poursuivre son expérience en tant que responsable mécénat au sein du musée du Louvre de 2006 à 2009. « Je devais rechercher des mécènes aux niveaux national, régional et international. Il était donc nécessaire d’avoir une force de conviction, de savoir présenter et porter les projets ». Depuis 2009, elle occupe le poste de Responsable du mécénat et des relations entreprises au sein de l’orchestre de Paris.
Selon Nathalie Coulon, un poste de chargé de mécénat (comme un stage) est très recherché aujourd’hui par les générations intégrant le marché du travail. « Pour la dernière offre de stage, j’ai reçu près de 400 candidatures ». De son point de vue, pour augmenter ses chances, mieux vaut avoir réalisé des stages dans son cursus d’études supérieures, avoir une vie militante développée et pouvoir démontrer une bonne connaissance du secteur associatif. « Il faut être passionné par le projet de l’association, être capable de transmettre cette passion. C’est un trait de caractère qu’il faut avoir ». Dans la pratique, le métier est très exigeant car les dossiers sont nombreux et variés. L’implication nécessaire est conséquente. « Souvent il m’arrive de terminer tard le soir pour assurer les évènements proposés à nos mécènes. Il faut aussi être présent à l’extérieur en allant à des conférences organisées par les mécènes ou à des petits déjeuners. C’est un réseau qu’il faut entretenir ».
En termes de profil, une précédente expérience professionnelle dans une activité commerciale présente un réel atout. « Il y a une partie commerciale dans mon métier. Il faut savoir convaincre, avoir une force de conviction et le sens de l’argumentation et de la négociation. Il s’agit également de faire preuve d’une certaine capacité de souplesse, de s’adapter à une demande et tout faire pour y répondre rapidement ». Pour autant, la base du métier repose plus fondamentalement sur le contact humain et l’aisance relationnelle. « Avoir un bon relationnel, c’est très important, avec une certaine capacité d’adaptation : il faut savoir parler à des publics très diversifiés. Personnellement, j’ai choisi ce métier parce que j’aime le contact humain ». Enfin, une bonne méthode de travail, un sens de l’organisation et de la rigueur sont également nécessaires pour suivre correctement la relation avec les mécènes et pour s’assurer que les engagements de l’association sont effectués dans les délais. Chaque relation avec un mécène doit être considérée comme unique.
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