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D’HAUSSONVILLE Jean

Commissaire du Domaine national de Rambouillet

Domaine national de Rambouillet

Directeur général du domaine national de Chambord, établissement public industriel et commercial placé sous la haute protection du Président de la République, depuis janvier 2010, commissaire à l’aménagement du domaine national de Rambouillet depuis mai 2012, Jean d’Haussonville est un diplomate de carrière qui a choisi de servir au ministère des Affaires étrangères à sa sortie de l’ENA en 1995. Il avait auparavant acquis une formation administrative à l’Institut d’études politiques de Paris (1985-88) puis en gestion bancaire (DESS Paris-IX-Dauphine 1989) avant d’effectuer son service militaire comme officier à l’Escadrille des sous-marins de la Méditerranée pendant 18 mois (1991-1993). Jean d’Haussonville a depuis accompli un double parcours de négociateur international et d’administrateur d’affaires culturelles. Il débute dans les équipes du ministère des Affaires étrangères en charge de la défense des essais nucléaires français (1995-97) avant de rejoindre l’ambassade française auprès de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ) à Bruxelles pendant quatre ans, comme représentant de la France dans les groupes d’experts politico-militaires chargés de concevoir l’Europe de la Défense et la doctrine stratégique de l’OTAN. Il revient ensuite à Paris, de 2001 à 2004, dans un service directement rattaché au Premier ministre, le SGCI (aujourd’hui secrétariat aux affaires européennes), comme chef du secteur de l’élargissement de l’Union européenne. Il est alors garant de la préparation des arbitrages rendus au nom du Premier ministre sur les positions françaises pour l’ensemble des négociations d’adhésion des 10 nouveaux Etats membres (Pologne, Roumanie, Hongrie…) du paquet agricole à la sécurité du transport maritime (Erika), ou de la modernisation des systèmes judiciaires à la mise au norme des centrales nucléaires des pays d’Europe de l’Est. En 2004, Jean d’Haussonville est appelé par Renaud Donnedieu de Vabres, Ministre de la Culture et de la Communication, à rejoindre son cabinet pour coordonner les affaires européennes et internationales du ministère. En trois ans, il organise pas moins de 40 déplacements du Ministre à l’étranger ; il monte sous l’autorité directe du Ministre les « Rencontres pour l’Europe de la culture » qui réunissent en mai 2005 plus de 600 artistes, intellectuels et ministres européens de la culture en présence du Président de la République Jacques Chirac, du Président de la Commission européenne José Barroso et du Président du Conseil européen Jean-Claude Juncker, en pleine campagne sur le référendum européen. Enfin, il mène avec succès les négociations qui conduisent à la signature du traité permettant la création du musée du Louvre-Abou Dabi. Le projet d’Abou Dabi constitue une première dans l’histoire des musées tant par la nature de l’opération (la conception directe d’un musée universel pour le compte d’un autre Etat) que par son extension (400 millions d’euros de rentrées pour le musée du Louvre pour le seul usage de son nom pendant 30 ans, au total 1 milliard d’euros de rentrées pour la France) et sa signification politique (faire de notre culture un atout dans la mondialisation et jeter des ponts entre l’Orient et l’Occident). Nommé ensuite à Berlin en qualité de Conseiller culturel de l’Ambassade de France (2007-2009), responsable des établissements scolaires français en Allemagne (6 000 élèves, 600 enseignants) et de la coopération universitaire (12 000 étudiants échangés dans des cursus intégrés), Jean d’Haussonville reçoit pour mission de réorganiser le réseau des instituts culturels français en Allemagne en fusionnant 12 équipes et 12 budgets autonomes en un seul établissement dépendant de l’Ambassadeur, l’Institut français d’Allemagne, ce qu’il effectue en deux ans. Il accomplit, depuis son arrivée à Chambord, une importante œuvre de redressement d’un domaine national unique au monde. Il en unifie la gestion et protège l’intégrité domaniale, tout en prenant des initiatives dans les champs les plus divers : programmation culturelle, administration des biens, programmation scientifique, dialogue social, développement touristique, restauration des abords du monument et mutualisation progressive avec le domaine national de Rambouillet, de sorte que les principes de détention de ces domaines par l’Etat soient rénovés et le coût pour les finances publiques réduit au minimum. Cette action au service d’un organisme public est exemplaire en temps de crise. Chevalier dans l’ordre du Mérite agricole : 2018 Chevalier de la Légion d’Honneur : 2015 Chevalier de l’ordre national du mérite : 2011 Chevalier des Arts et lettres : 2007