3 Questions à… Garance Zappini
5 septembre 2024
Mécénat et partenariats
Garance Zappini, responsable Mécénat et Partenariats à l’E2C (Ecole de la 2e Chance), répond à 3 questions :
En tant que responsable Mécénat, quels sont vos objectifs et votre plus belle réussite cette année ?
Notre objectif est la diversification des ressources de l’association, qui était historiquement financée par des fonds publics. Notre plan de développement est assez ambitieux car depuis que je travaille pour l’E2C Paris, nous sommes passés de 400 à 600 jeunes accompagnés. Afin de financer ce développement et mettre en place nos projets innovants, j’ai été recrutée pour développer les fonds privés et une stratégie visant à collecter 350 000 € auprès des entreprises. Cette année, ma plus belle réussite est d ‘avoir renouvelé une convention triennale avec un grand mécène qui nous avait déjà soutenus pendant un an. C’est une belle victoire car les conventions triennales sont indispensables pour mener à bien nos projets.
Quels sont les principaux défis rencontrés dans la gestion des contreparties ? Pouvez-vous nous en donner un exemple fructueux ?
Notre enjeu est de déterminer jusqu’où nous pouvons mobiliser des ressources en interne pour distribuer ces contreparties. Notre mission étant l’insertion des jeunes décrocheurs dans l’emploi, nous avons beaucoup de contreparties à proposer aux entreprises, notamment de s’impliquer dans des journées solidaires avec les jeunes, pour être au plus près de l’action. De notre côté, cela demande énormément d’énergie d’organisation et la mise en place d’un tableau de contreparties solide pour faire correspondre les montants des dons à ce que nous pouvons proposer ou non. Les mécènes sont très demandeurs, mais nous devons savoir mettre des limites en fonction de nos ressources. Nous proposons par exemple des contreparties telles que du job coaching pour les jeunes, sur une demi-journée. Il s’agit de mobiliser une équipe de l’entreprise qui va rencontrer une vingtaine de jeunes de l’E2C pour faire leur connaissance et leur faire passer des entretiens blancs. Le résultat est très positif car des liens se créent entre les jeunes et les collaborateurs, qui ont le sentiment d’être utiles et d’avoir vécu une expérience enrichissante. Nous proposons évidemment d’autres types de contreparties, comme des actions culturelles.
Vous allez prendre part à un atelier organisé par l’AFF et Admical,* précisément au sujet des contreparties du mécénat. Quels seront les points principaux de cette intervention et le message clé à en retenir ?
Nous y travaillons encore actuellement mais je pense qu’il est important d’évoquer les limites des contreparties, les niveaux des différentes offres proposées aux mécènes selon nos capacités, et notre charge de travail en tant que fundraisers. J’aimerais aussi aborder la question de l’innovation, c’est-à-dire comment imaginer de nouvelles offres, notamment grâce aux outils d’intelligence collective. Il est nécessaire de faire évoluer nos pratiques, en mettant en place des groupes de travail et de réflexion par exemple. Dans ce genre d’événements, l’intérêt est d’utiliser des cas pratiques à travers des échanges avec le public sur ses problématiques concrètes, afin d’y répondre en s’appuyant sur nos propres cas.
*Atelier INNOVATION – Comment réinventer les contreparties du mécénat ? Le 02 octobre 2024
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