Post-crise : plus d’hybridation mais pas forcément de refonte des fondamentaux…
16 juillet 2020
L’IDAF, le Cerphi et Force For Good publient une étude sur la capacité de réinvention des associations pendant le confinement. Interrogeant 82 dirigeants de fondations et d’associations, l’enquête se penche sur les impacts de la crise, notant que si 63 des structures étudiées ont vu leurs activités se réduire partiellement, 27 ont vu leur activité augmenter (un taux certainement lié à la présence importante d’organisations œuvrant sur la solidarité en France ou la recherche médicale / santé). Par ailleurs, environ la moitié des organisations (41) ont mis en place un plan de sauvegarde d’urgence et 11 de plus ont prévu de le faire. Une mesure beaucoup plus implémentée par les grandes et moyennes structures (61%) que par les petites (43%). Dans le cadre de ces plans, 4 structures sur 5 assurent avoir mis en place des méthodes innovantes pour poursuivre leur mission, et 3 sur 4 auraient adapté les opérations pour restaurer / protéger les recettes et dépenses et assurer la continuité des actions.
Les deux tiers des sondés assurent par ailleurs avoir retravaillé leur stratégie, le tiers restant ayant programmé de le faire. « Le domaine le plus impacté est celui du développement« , note l’étude, les deux tiers des organisations ont ainsi révisé leurs plans d’investissement et de développement ou ont prévu de le faire. Près de la moitié des sondés envisage ou a déjà décidé de mettre en place des mesures d’hybridation des ressources. La révision des visions / missions de l’organisation ou celle du modèle socio-économique ne sont en revanche considérées que par une minorité des organisations. Et si 90% des associations et fondations sondées ont aussi revu – inévitablement – leur organisation du travail avec beaucoup d’agilité, elles ne sont que 4 sur 10 à avoir programmé une révision de leur plan d’appel à la générosité du public et à développer de nouveaux leviers de mobilisation des donateurs. Et 2 sur 10 à avoir programmé ces mesures, laissant une large part d’organisations n’ayant aucun projet en la matière. Parmi les mesures de révision des plans d’appel à la générosité du public, la mise en place d’opérations digitales est largement prédominante (2 organisations sur 3).
Au bilan, pour les dirigeants sondés, plutôt de l’optimisme : trois sur quatre estiment que leur organisation a fait preuve d’une bonne capacité d’adaptation et « saura probablement, à moyen terme, poursuivre et développer ses activités« .
Pour découvrir l’ensemble de l’étude « Face à la crise, jusqu’où les associations se sont-elles réinventées ? », rendez-vous ici.
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