Donner au travail : une vague de générosité qui monte.

5 milliards de dollars collectés chaque année sur les lieux de travail aux États-Unis : une petite goutte dans l’océan des 557 milliards de dons en 2023, mais une goutte qui fait des vagues (+14% via Benevity, contre seulement +1,6% pour les dons individuels).
Ce chiffre progresse en effet rapidement. L’an dernier, les dons individuels ont augmenté de 1,6% sur ce marché alors que les contributions versées au sein des sociétés sur la plateforme Benevity se sont envolées de 14%.

Pourquoi cela marche-t-il ? Parce que cela rassemble ! Si l’on en croit une étude d’Artemis Strategy Group pour Fidelity Charitable, 78% des employés bénéficiant d’un programme de dons en entreprise estiment que les valeurs de leur employeur sont en adéquation avec les leurs, contre seulement 56 % parmi ceux qui n’ont pas accès à ce type de programme. 89% des salariés qui peuvent participer à des actions de mécénat proposées par leurs sociétés se déclarent satisfaits de leur employeur, un score supérieur de 12 points par rapport à ceux n’en bénéficiant pas. Cette forme de générosité est un levier encore sous-estimé par les employeurs, nous explique cet article publié par Forbes Le potentiel de croissance de cette forme de générosité est énorme, à peine un cinquième des collaborateurs ayant participé l’an dernier aux programmes d’abondement de leur entreprise.

WWF : l’humour au service de la planète.

Un ours polaire sur un climatiseur. Un plongeur repeignant des coraux blanchis. Un éléphant protégé par des morceaux de caoutchouc. Un éléphant protégé par des morceaux de caoutchouc se promenant dans la savane. Avec sa campagne décalée, WWF France et l’agence Isoskèle jouent la carte de la dérision pour dénoncer des « solutions absurdes » face au dérèglement climatique.

WWF frappe là où ça fait rire, et réfléchir, en s’associant avec les génies du sarcasme du Gorafi, un média qui se vante de publier uniquement des articles « faux (jusqu’à preuve du contraire) et rédigés dans un but humoristique ».

Cette opération va se déployer sur le digital, avec des relais sur les réseaux sociaux, le Search et des e-mailing. Une campagne de marketing direct et une diffusion dans les grandes villes de France complètent ce dispositif qui se clôturera avec des spots TV et radio diffusés sur France Télévisions et Radio France.

Panorama des générosités : les Français donnent plus !

Bonne nouvelle : les dons des Français ont franchi la barre symbolique des 9 milliards d’euros en 2022 ! Et ce n’est pas tout : le don moyen a doublé depuis 2006, passant de 320 à 656 euros, selon le Panorama des générosités que vient de publier France Générosité, en partenariat notamment avec l’Association Française des Fundraisers. Le nombre de foyers fiscaux donateurs (5,5 millions) reste toutefois inférieur au niveau atteint de 2015 (5,7 millions), malgré une progression positive depuis 2019. Plus de la moitié (51%) des dons déclarés proviennent des 10% des foyers fiscaux les plus aisés (appartenant au dernier décile de revenus). Les foyers dont le déclarant principal est âgé d’au moins 60 ans représentent 53% du total des donateurs en 2022, contre 51% en 2015.

Les entreprises jouent aussi un rôle clé : elles représentent 42% des montants collectés. Mieux encore, les petites entreprises s’y mettent sérieusement, avec une augmentation impressionnante de leur contribution (+62% des donateurs sont des TPE en 2022, contre 47% en 2010). On note également un essor des libéralités qui ont atteint 1,27 milliard d’euros en 2022, en progression de 5% par an depuis 2005. La part des assurances-vie a également significativement augmenté (de 24% à 30% entre 2013 et 2022).

Philanthropie locale : des dons spectaculaires qui dynamisent les territoires !

Et si la philanthropie devenait un outil clé pour dynamiser les collectivités et soutenir les territoires ? Ces dernières semaines, des dons spectaculaires ont démontré que la générosité des particuliers peut transformer la vie locale, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour les fundraisers.

Ainsi Thiberville, petite commune de l’Eure, a reçu un don inespéré de 11 millions d’euros, légué par un ancien ingénieur météorologue parisien… qui ne s’y était jamais rendu, mais partageait son nom avec la commune. Cet ancien ingénieur météorologue vivant à Paris avait hérité des biens de sa sœur qui comprenaient notamment quatre appartements parisiens. La petite commune de Nouans-les-Fontaines en Indre-et-Loire a, elle, reçu un cadeau de Noël encore plus important. Un couple sans enfant de nonagénaires a en effet décidé de léguer tous ses avoirs à ce village de 700 habitants. Dans son patrimoine figurent des biens immobiliers et, surtout, un portefeuille d’actions évalué à près de 30 millions d’euros Les défunts ont posé comme condition que la commune ne puisse pas toucher au capital pendant soixante ans. Elle pourra toutefois recevoir les dividendes générés, soit environ 600.000 euros par an.

Ces exemples illustrent une tendance forte : les particuliers s’intéressent de plus en plus à leur environnement immédiat. Ils sont de plus en plus nombreux à chercher à résoudre les problèmes qui touchent leur région ou leurs communautés en privilégiant « la philanthropie de cuisine », comme l’appelle Ryan Rippel, co-fondateur d’Upward Momentum, dans cet article publié par The Chronicle of Philanthropy… Comme un voisin vient en aide aux familles qui habitent près de son domicile, cette générosité locale favorise des solutions adaptées aux besoins spécifiques des territoires et « pourrait jouer un rôle important dans la philanthropie«  à l’avenir.

Les dons aux femmes et aux filles ont franchi une étape historique

Pour la première fois, les dons reçus par les organisations de femmes et de filles aux Etats-Unis ont dépassé la barre des 10 milliards de dollars (10,2 Mds$), selon le dernier rapport du Women’s Philanthropy Institute qui dépend de la Lilly Family School of Philanthropy de l’Université d’Indiana, la première école au monde uniquement dédiée à l’étude et à l’enseignement de la philanthropie. Ce chiffre, aussi élevé soit-il, ne représente toutefois que 1,9% des dons collectés chaque année dans le pays. Le cap des 2% n’a jamais été franchi depuis le lancement de cette enquête annuelle en 2012.

Les structures spécialisées dans la santé reproductive et le planning familial sont celles qui collectent le plus (1,8 Md$), suivies par celles dédiées aux services sociaux aux femmes ou à la lutte contre les violences familiales (1,6 Md$ chacune).