Pour accélérer la finance solidaire, FAIR invite à joindre l’utile au rentable
20 novembre 2025

Alors que les Français n’ont jamais autant épargné, l’épargne solidaire pourrait-elle devenir un levier plus fondamental du financement associatif ? A l’occasion de la semaine de la finance solidaire, l’association FAIR dévoile une étude sur les liens des Français à ces produits d’épargne qui bénéficient aux projets sociaux ou environnementaux. Elle en profite pour changer de ton dans sa communication pour parler argent autant que bons sentiments…
Depuis 30 ans, les encours de l’épargne dédiés à la finance solidaire croissent régulièrement, comme s’en faisait encore l’écho en juillet le Baromètre de la Finance Solidaire La Croix – FAIR. Générant en 2024 près de 15 millions d’euros de dons (+15%) et 740 millions d’euros de financement pour des projets à impact social ou environnemental, les quasi 30 milliards d’euros placés par les Français dans des produits d’épargne solidaire ont un indéniable impact. Oui, mais. Ces 30 milliards ne représentent qu’à peine 0,5% de l’épargne des Français. Alors que les taux d’épargne s’envolent chez nos concitoyens, frisant cet automne les 20%, et qu’ils affichent des intentions d’épargner plus l’an prochain, comment rediriger l’épargne vers ces produits solidaires générant dons, prêts, investissements au profit des acteurs du changement ?
Étude Opinion Way à l’appui, dévoilée à l’occasion de la semaine de la Finance solidaire qui se tenait du 10 au 16 novembre, l’association FAIR – collectif de la finance à impact social – identifie les freins à l’engagement : d’abord une mauvaise connaissance des produits, mécanismes, acteurs de la finance solidaire, ainsi que des projets qu’elle soutient. Comme le confie Patrick Spy, Directeur Général de FAIR à Carenews : « beaucoup d’épargnants solidaires ne savent pas eux-mêmes qu’ils souscrivent à ces produits (…) nous avons un vrai enjeu de pédagogie pour mieux faire connaître l’épargne solidaire ». D’autant plus que la question de l’impact des investissements n’est une priorité dans les choix d’épargne que pour 24% des sondés (bien plus chez les jeunes que chez les 50 ans et +), loin derrière la sécurité du capital (53 %), sa disponibilité (52%) ou son rendement financier (42%).
Pour étayer ses ambitions d’accélérer le développement de l’épargne solidaire et passer, selon Carenews, passer de 0,5 à 1 % des encours l’épargne totale, l’association FAIR change aussi de ton. Alors que ses campagnes précédentes clamaient « Vos enfants vont être fiers de vous » (à voir ici), les annoncent 2025 illustrent l’idée que « Faire le bien maintenant, ça rapporte » et que l’on peut être utile à la société en faisant fructifier son épargne (à voir sur CB News). Les visuels misent quant à eux sur une forme d’activisme passif, sur fond de rassurantes parties de pêche ou de siestes incitant à « ouvrir un compte qui compte vraiment », ou rappelant que « une bonne action ne s’effondre pas en Bourse ».
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