ESS. ET SI VOUS MONTIEZ VOTRE BOITE ?
6 novembre 2019
L’ESS (Économie sociale et solidaire) a le vent en poupe, mais le nombre d’associations investissant le terrain pour créer des relais de développement reste limité. Quelques pistes pour explorer l’opportunité du bon pied.
C’est en maraudant avec les équipes de la protection civile que Sandrine a eu l’inspiration : alors que les chaussettes sont l’un des besoins les plus fréquemment exprimés par les SDF rencontrés, elles sont le plus généralement jetées en fin de vie (surtout s’il n’y en a plus qu’une, souvenez-vous en ce cas de les poster à Chaussettes Orphelines !) et peu de paires données arrivent sur les pieds des personnes à la rue. D’où l’idée de l’entreprise Bonpied (pour « bon pied, bon œil »), une marque de « chaussettes bienveillantes » qui propose de donner une paire de chaussettes made in France pour chaque paire achetée. Tout juste lancée après un tour de prévente ayant dépassé les ambitions sur Ulule, la marque qui pourrait tout avoir d’une initiative intrapreuneuriale partant d’un bénévole n’est pourtant pas une filiale de la protection civile ou une joint-venture avec le Samu Social.
Peu d’associations françaises se sont à ce jour lancée sur le terrain du charity shop ou de l’entreprise solidaire. Pourtant, le sondage « Best countries to be a social entrepreneur » – tout juste publié par la Thomson Reuters Foundation – note que la France est désormais le troisième pays au monde où il fait bon être un entrepreneur social, derrière le Canada et l’Australie. Alors qu’elle était dixième lors de la précédente édition en 2016, la France offre, selon le rapport, un contexte désormais particulièrement propice, notamment en ce qui concerne l’accès aux financements publics ou privés, et l’accompagnement des initiatives.
L’écosystème a grandi et continue de s’organiser. A l’instar de la Croix Rouge et de 21, son « accélérateur d’innovation sociale » qui ambitionne d’incuber aussi bien des initiatives internes (portées par des salariés ou par des bénévoles, telle Sandrine et son « Bonpied ») qu’externes. Le prisme de 21 est assez orienté « tech » mais les initiatives plus « terre à terre » existent aussi : des boutiques de vêtements de seconde main BIS avec pignon sur rue soutenues par le Secours Catholique à leur lancement en 2011, à la e-boutique Label Emmaüs née en 2016. En attendant d’explorer cette piste pour votre organisation (si vous commenciez par sonder vos salariés et bénévoles ?), (re)découvrez ces initiatives grâce à la carte cadeau « à impact positif » Ethikdo, qui sera disponible à partir du 15 novembre. Elle fédère des enseignes de commerce équitables, boutiques associatives et marques éthiques où faire ses emplettes… et permet de verser une part du montant de la carte cadeau à l’une des 10 associations partenaires.
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