Générosité des Français : oui, il y a de bonnes nouvelles !
19 janvier 2018
Les résultats de l’enquête annuelle de Recherches & Solidarités ont été abondamment commentés. Et pour cause : en 2016, la générosité des Français est entrée en récession – et ça ne devrait pas s’arranger avec la suppression du don ISF ! L’enquête pointe un recul net du nombre de foyers donateurs de plus de 4 % en 2016. Par ailleurs, pour la première fois depuis une dizaine d’années, le montant des dons annuels déclarés stagne. Comment expliquer le phénomène ? L’enquête n’apporte pas d’explication. En effet, 2016 était censée être une bonne année : « Le moral des Français, régulièrement sondé par l’INSEE était assez haut,écrit Recherches & Solidarités, même si leur capacité d’épargne a connu un retrait ; le bilan mondial des catastrophes naturelles, qui mobilisent habituellement la solidarité des Français, a été particulièrement lourd en 2016 ; certes, ce fut une année pré-électorale dense, mais les années 2006 et 2011, correspondant au même calendrier, n’ont pas affiché de tels résultats ».
Pour certains néanmoins, l’instabilité des dispositifs fiscaux a pu jouer, et notamment l’instauration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, en octobre 2016. « L’année blanche a fait planer l’idée que la déduction fiscale n’existerait plus au cours de cette période », a expliqué Nolwenn Poupon, responsable des études de France générosités, aux Echos.
Il ne faut pas désespérer néanmoins. D’abord, parce que des réserves sont réelles chez les donateurs les plus riches : chez ceux déclarant des revenus inférieurs à 39 000 euros annuels, le don baisse, mais les plus riches, eux, donnent de plus en plus : « La proportion des montants déclarés correspondant aux foyers déclarant plus de 39 000 euros de revenus annuel est passée de d’un peu plus de 66 %, en 2013, à près de 73 % en 2016 », souligne l’étude. Autre point positif, les moins de 30 ans : ce sont eux qui ont « l’effort de don » le plus élevé (lire aussi ici). Axer ses stratégies sur les plus riches et les jeunes est donc un investissement d’avenir dont il se confirme qu’il est plus que jamais nécessaire !
Et puis, heureusement, le désir d’être solidaire ne se réduit pas à la générosité sonnante et trébuchante. Recherches & Solidarités a récemment montré (lire par exemple ici) que le bénévolat concerne un Français sur 4. De même, une étude conduite par France Volontaires en partenariat avec Courrier International et publiée le 5 décembre révèle que « s’ils en avaient l’opportunité, un tiers des Français seraient prêts à s’engager volontairement pour effectuer des missions à l’international, et en particulier les jeunes ».
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