Pour sa nouvelle prise de parole, accompagnant un changement d’identité visuelle, la FRM assume l’échec, au cœur de la démarche de recherche. Un parti-pris rare imaginé par une équipe d’étudiants en école de pub.

« Et si vous nous donniez l’occasion de rater, de nous tromper, d’aller trop loin ou pas assez, de parfois nous égarer, de revenir sur nos pas, d’avoir des doutes (…) de pouvoir nous rendre compte de nos erreurs, de pouvoir les corriger… ». C’est sans détour que la nouvelle campagne de la FRM aborde les déboires inévitables de la recherche médicale, préalables au succès. Un spot de 50 secondes (visible ici), lancé le 6 novembre diffusé en télé et sur Internet avant une phase cinéma à compter de cette semaine, illustré de scènes du quotidien de ceux à qui bénéficie au final ce processus et cette réussite : vous, nous, nos enfants…

Arrivée au printemps aux commandes du développement et de la communication de la Fondation pour la Recherche Médicale, Marie-Charlotte Brun raconte la genèse de ce film. « Nous avons un vrai déficit de notoriété grand public. Quand on dit ‘Fondation pour la Recherche Médicale’ c’est tellement large que la réponse qui vient est généralement ‘oui, mais laquelle’ !« .

Pour faire ré-émerger la cause, rajeunir ses publics et préparer le tournant digital, « nous avions besoin d’un regard neuf et frais, d’où l’idée de le confier à des jeunes de 20 ans« . La FRM, qui entend désormais imposer l’acronyme, confie donc son brief pour un concours créatif au sein de l’école Sup de Pub. Et c’est cette vision de la cause – des réussites au prisme des échecs constructifs – assortie de la signature « La réussite est humaine » qui l’emporte.

Une forme d’audace rare en collecte de fonds, mais qui fonctionne. En interne déjà. « Cela n’arrive pratiquement jamais : lors de la diffusion de la campagne aux équipes, quelles que soient les personnes à qui nous l’avons montrée, elle a fait l’unanimité. Parce qu’elle reflète la réalité de la recherche médicale : le temps long, le processus itératif fait d’échecs, le courage nécessaire pour suivre ses intuitions, se tromper, recommencer… poursuit Marie-Charlotte Brun. Au-delà de l’interne, ces valeurs peuvent parler à nos publics. La cible de cette campagne, ce sont les 45-65 ans. A cet âge on a pris des claques, on sait l’importance de la capacité de rebond…« 

Parallèlement au film ainsi qu’à ses déclinaisons print, le site de la FRM a été refondu et met en avant, sur une page dédiée à la campagne, des témoignages de chercheurs. La Fondation a également commencé à développer sa présence sur les réseaux sociaux et développé son achat d’espace Web pour aller chercher de nouveaux publics, plus jeunes.

Dans cette logique de conquête, elle développe aussi le don par SMS (10€ en envoyant DON au 92300), notamment comme call to action pour les quinze jours de la phase cinéma du dispositif. L’appel au don par SMS est également un support pour les prestigieux parrains et marraines de la FRM (Marina Carrère d’Encausse, Thierry Lhermitte, Nagui et Marc Levy) lors de leurs apparitions médiatiques. Il a permis à la FRM de collecter près de 400 000€ cette année.