C’est dans un contexte particulièrement tendu de baisse des dons que France générosités vient de lancer sa campagne annuelle de sensibilisation. Une campagne sous bannière #Donnerfaitdubien qui vise aussi – et peut-être surtout – les plus jeunes.

L’opération sonne un peu le coup d’envoi de la saison des collectes de fin d’année. Une période qui a concentré près de 40% de la générosité grand public en 2017 (dont la moitié sur le seul mois de décembre) et qui s’annonce particulièrement décisive en cette année difficile pour les dons : -6,5% sur le premier semestre selon le baromètre de France Générosités. Une chute liée à la baisse de soutien des retraités (impactés par la hausse de la CSG) et à la dégringolade de -54% des dons aux fondations en lien avec la transformation de l’ISF en IFI. 

Dans ce contexte, 70% des français déclarent pourtant avoir maintenu le montant de leurs dons au cours des dernières années (chiffre stable vs enquête 2017) selon l’étude menée par France Générosités avec Kantar Public. Et 7% d’entre eux disent les avoir augmentés.

Mais, ils sont aussi 20% environ à ne pas savoir ce qu’ils feront de leurs dons en 2019, notamment en raison du passage au prélèvement à la source et bien que le gouvernement ait annoncé l’instauration d’un acompte de 60% du montant de la déduction fiscale assortie aux dons en janvier prochain.

Alors qu’un trimestre crucial s’annonce, France générosités rejoue donc sa campagne digitale sous bannière « Donner fait du bien » au cœur de laquelle se déploie le site ressources éponyme donnerfaitdubien.org qui détaille des chiffres sur la générosité (déclinés régionalement), des témoignages de donateurs ou un sondage (avec IFOP) sur « le donateur de demain » qui permet ludiquement de faire découvrir de nouvelles manières de donner : don par sms, collecte d’anniversaire via les réseaux sociaux, don « gratuit » conditionné au visionnage d’une publicité, arrondi en caisse, crowdfunding…

Si la campagne évite pessimisme et culpabilisation, les relais média classiques (20 Minutes, FranceTV, La Croix, etc.) ne s’y trompent pas : la série d’articles publiée en ce début octobre évoque plus « le cri d’alarme », l’inquiétude ou le besoin d’un « sursaut » que l’idée du pouvoir bienfaisant du don portée par France générosités. Peut-être parce que la véritable cible de cette campagne n’est pas le lecteur de ces médias mais bien le « donateur de demain » : les moins de 35 ans, qui représentent aussi près du quart des donateurs d’aujourd’hui. Pour leur parler, c’est au Youtubeur Ludovik que France générosités a fait appel pour expliquer  « pourquoi ne pas penser qu’à sa gueule » fait du bien, à coups « d’études scientifiques méga stylées« … Le ton change. Pas le message.

  • Tous les éléments de la campagne sont accessibles sur le site donnerfaitdubien.org
  • Pour télécharger le dossier complet reprenant l’étude Kantar Public c’est par ici
  • Et pour lire la tribune de Pierre Siquier, Président de France générosités, publiée dans Le Point, c’est par là.