Visiblement engagées pendant le confinement mais potentiellement très touchées par la crise, comment se sont, et surtout comment vont, se comporter les entreprises mécènes ? Selon une enquête, quantitative et qualitative, menée par Admical auprès de soixante-trois structures, elles sont 86% à avoir mené des actions de mécénat spécifiques au Covid et 9% à en avoir l’intention, portant la part des entreprises – grandes ou petites – engagées face à cette crise à 95%.

 

Leurs leviers sont variés. Mécénat d’abord, financier mais aussi en nature ou en compétences : 58% des sondés ont eu recours à au moins deux formes de soutien pendant la crise. Un accompagnement de l’intérêt général plus opérationnel aussi puisque 87% des structures ont déclaré s’être engagées via d’autres moyens : mobilisation des ressources de l’entreprise (47%), communication sur les besoins des associations (42%) et mobilisation du réseau (40%). À ce stade, les budgets sont restés stables pour 63 % et ont même augmenté pour 31% afin de répondre à l’urgence. Mais l’incertitude économique, si elle n’ampute pas les budgets sanctuarisés dans les fondations d’entreprise, pourrait affecter les montants alloués en régie directe

 

Du côté des causes, l’aide aux populations vulnérables arrive en première place (67% des mécènes engagés) devant la lutte contre le décrochage scolaire (47%), suivie de l’aide aux hôpitaux et autres établissements de santé (40%). L’enquête confirme aussi leur appétence pour le soutien à des collectifs, tendance déjà à l’œuvre avant la crise sanitaire, mais aussi leur conscience de la nécessité de financer les charges structurelles (salaires, investissements stratégiques) autant que les projets de leurs partenaires dans les mois à venir. Un virage.

 

A lire ici, l’intégralité de l’étude Admical.