Les jeunes surfent et s’engagent. #MeToo, #BlackLivesMatter, #NousToutes, #BalanceTonPorc, #BodyPositive, #TesPasSolo, #Corpscools… Les générations Y et Z utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour revendiquer leur soutien pour des causes sociétales comme le féminisme, la défense de la communauté LGBT+ ou la lutte contre la grossophobie et le racisme. Instagram qui est utilisé par 82% des 16-25 ans et TikTok qui a franchi l’an dernier le cap symbolique du milliard d’utilisateurs sont les deux plateformes préférées des jeunes. Les structures d’intérêt général ne devraient pas l’oublier en préparant leur prochaine campagne de collecte.
Le Père Noël s’est montré encore généreux l’an dernier. Les collectes au mois de décembre 2021 ont augmenté de 26% par rapport à celles de l’année précédente, selon le tout dernier baromètre publié par Orixa Fundraising. En 2020, ce montant avait déjà bondi de 77%. Ces fortes hausses sont liées à l’augmentation de 40% des investissements des 49 associations étudiées dans cette étude. Les structures qui enregistrent le plus fort taux de retour sur investissements sont présentes dans les secteurs de l’enfance (8,93), du confessionnel (6,52) et des animaux (5,88). La santé/recherche (4,69) et l’environnement (4,03) affichent des ROAS nettement plus faibles. L’activation de plusieurs leviers, comme le référencement payant (SEA) qui représente 85% de la collecte globale, le programmatique qui affichait l’an dernier une hausse de 110% de la collecte et les Social Ads qui ont vu leurs performances reculer de 79% en 2021, est devenue une nécessité pour séduire les donateurs au moment des fêtes de fin d’année. Vous avez encore 5 mois pour vous préparer…
Le bénévolat a une nouvelle définition. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a modifié, le 28 juin, la définition du bénévolat. Le mot bénévole provient, rappelons-le, de la conjonction des racines « bene » et « volle ». Le bénévolat exprime donc deux idées majeures, « celle de bienveillance dirigée vers un bénéficiaire » et « celle de volonté au sens originel du terme autrement dit le fait d’agir librement ». Afin de prendre en compte l’étendue de ses domaines d’intervention, le CESE vient donc de formuler cette nouvelle définition qui concerne les 22 millions de bénévoles en France, soit un peu plus de 43% de la population adulte du pays : « Le bénévolat est l’action de la personne qui s’engage librement, sur son temps personnel, pour mener une action non rémunérée en direction d’autrui, ou au bénéfice d’une cause ou d’un intérêt collectif ». Dont acte…
Dans son rapport de 162 pages intitulé « Engagement bénévole, cohésion sociale et citoyenneté », le Conseil économique, social et environnemental publie également une liste de 19 préconisations afin de faciliter l’accès au bénévolat, de reconnaître de façon collective et individuelle les bénévoles, de mieux les former et d’améliorer la mesure du bénévolat et de ses effets. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Un mal pour un bien ? A vous de juger… Dans son excellent reportage intitulé L’Afrique, les OGM et Bill Gates diffusé le 21 juin sur Arte, la chercheuse et maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris-VIII, Auriane Guilbaud, décrit les bienfaits et les dangers du « philanthrocapitalisme ». Bill Gates et d’autres grandes fortunes ont choisi de donner une part non négligeable de leurs immenses fortunes à de bonnes causes en intégrant les principes et les outils du capitalisme dans leur stratégie philanthropique. Ces donateurs, qui décident seuls de la manière de dépenser leur argent, sont aujourd’hui très puissants. La fondation créée par le fondateur de Microsoft et son ancienne épouse est aujourd’hui la deuxième contributrice au budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce poids énorme peut conduire à des dérives. Le philanthrocapitalisme n’est toutefois pas appelé à disparaître. Pour le meilleur et pas forcément pour le pire si des limites et des contrôles sont instaurés afin d’assurer une meilleure transparence de ses actions.
Un don cardinal. Organisée du 28 juin au 1er juillet à San Francisco aux États-Unis, la conférence Sacra Liturgia (« liturgie sacrée » en latin) proposait des offres de parrainage allant de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de dollars. Les donateurs les plus généreux pouvaient gagner une entrevue de quelques minutes avec un cardinal. Pour 20.000 dollars, le philanthrope était assuré de rencontrer le cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin. Un entretien avec le cardinal George Pell, préfet émérite du Secrétariat pour l’économie, était lui « facturé » 50.000 dollars. Pour 100.000 dollars, le donateur pouvait dîner avec l’archevêque de San Francisco, Mgr Salvatore Cordileone, et Harrison Butker, le jeune prodige du football américain qui a été décisif dans la victoire des Kansas City Chiefs au Superbowl en 2019. Les voix du Seigneur sont impénétrables mais celles de ces hauts dignitaires à la toque rouge sont monnayables pour la bonne cause surtout si un sportif de renom se mêle à la danse…
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