Les solutions les plus simples sont parfois les plus efficaces… Les cyberattaques sont un danger permanent. Une attaque, qui n’a de virtuelle que le nom, peut paralyser l’activité d’une association ou d’une fondation en quelques secondes chrono. Et le moins que l’on puisse dire est que les hackers n’ont pas chômé durant la pandémie…
Les cyberattaques en France ont été multipliées par quatre en l’espace d’un an, selon la ministre des Armées, Florence Parly. 20% des grands groupes hexagonaux ont été visés par des pirates de la Toile en 2020, d’après une étude du Cesin, le Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique. 57% des 230 sociétés interrogées dans cette enquête jugent que la cyberattaque qu’elles ont subi a porté atteinte à la confidentialité, à l’intégrité ou à la disponibilité de leurs données. Les entreprises sont loin d’être les seules à être la cible des assauts des malfaiteurs du web. En 2020, 159 collectivités ont été visées. Deux hôpitaux ont même été contraints de revenir au « tout papier » après l’assaut de leur système informatique.
Pour se protéger, les Etats et les entreprises ont englouti l’an dernier 106 milliards de dollars dans la cybersécurité. La note peut paraître salée pour un organisme à but non lucratif mais la bonne nouvelle est qu’il existe des méthodes toutes simples pour se protéger à moindres frais.
Ce sujet sensible doit, avant toute chose, devenir une des principales priorités des acteurs de la générosité. Un salarié doit être nommé pour prendre en charge ce dossier et un plan de réponse en cas d’attaque doit être préparé en amont. Des formations peuvent être proposées aux collaborateurs et aux volontaires pour apprendre les codes à respecter. Des pratiques élémentaires, comme l’authentification multifacteurs dans laquelle un utilisateur n’est autorisé à accéder à un réseau informatique qu’après avoir présenté avec succès deux éléments de preuve, doivent aussi être suivies à la lettre. Stocker ses données sur le Cloud et limiter l’accès aux datas sensibles uniquement aux personnes qui ont vraiment besoin de les utiliser sont d’autres recettes efficaces. Quand on vous disait que la cybersécurité n’est pas forcément très coûteuse…
Il n’y a pas que l’argent dans la vie ! De plus en plus de sociétés semblent le comprendre en se donnant une « raison d’être ». RSE, entreprise à mission, démarche politique et citoyenne, labels divers et variés comme Iso 26000, B Corp, Global Compact ou Ecovadis… Le choix est vaste.
Cette prise de conscience, qui s’est accélérée avec la publication de la loi Pacte en 2019, ne concerne pas uniquement les millennials. 87% des salariés jugent « important » le sens au travail, si l’on en croît une récente étude du cabinet Deloitte. Les employeurs sont de plus en plus nombreux à répondre aux attentes de leurs collaborateurs en se donnant une « raison d’être ». 83% des entreprises certifiées par Top Employers Institute ont déjà entrepris une telle démarche. Ce chiffre a progressé de 6% en un an. En France, 92% des Top Employers déclarent qu’ils évaluent et tiennent compte de l’impact social et environnemental dans leurs politiques et leurs stratégies. Les consciences évoluent. Mieux vaut tard que jamais…
Le modèle idéal n’a pas encore été trouvé. Il pourrait s’agir d’un sujet pour un examen d’école de management : Comment représenter l’intérêt général dans la gouvernance d’une entreprise ?
De plus en plus de sociétés, d’experts et de législateurs cherchent à trouver une réponse à cette question ô combien importante.
Certains groupes, en Allemagne particulièrement, réservent la moitié des sièges de leur conseil de surveillance à des salariés mais le récent scandale du Dieselgate chez Volkswagen a montré que ce modèle n’était pas sans faille. Plus récemment, des employeurs ont choisi de se transformer en « société à mission » et de créer des instances efficaces pour contrôler la réalisation des objectifs fixés par la direction. Certains chercheurs encouragent la formation de comités d’audits de citoyens pour valider et vérifier la mission des entreprises. D’autres vont encore plus loin et prônent la mise en place d’une « cour constitutionnelle d’entreprise ». Facebook tente de suivre ce modèle avec sa « cour suprême » composée de personnalités politiques, d’enseignants prestigieux et de membres d’ONG. Les récents scandales impliquant le géant américain montrent toutefois que cette instance n’a pas de véritable pouvoir pour empêcher certains excès. Beaucoup reste donc à faire…
L’arrondi a la cote. L’an dernier, 10,9 millions d’euros ont été recueillis en France grâce aux solutions de générosité embarquée. C’est 3 fois plus qu’il y a 3 ans !
L’arrondi en caisse est désormais accepté par les 10.000 magasins des 39 enseignes partenaires de microDon, l’entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) fondée par la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. En 2021, les 117 hypermarchés Auchan ont rejoint ce mouvement.
522.000 employés, soit 60.000 de plus en un an, peuvent également faire un don sur salaire. Cette formule proposée par un nombre croissant d’entreprises comme La Banque Postale Asset Management, Haribo et Interflora a permis de récolter 7 millions d’euros l’année dernière. Cette somme non négligeable ne représente toutefois qu’une goutte d’eau dans l’océan des revenus des salariés mais la pompe est amorcée. Il est temps maintenant d’accroître son volume…
Va dormir mon fils, mais couvre-toi bien… Le jeune Max Woosey âgé d’à peine 12 ans est parvenu à récolter 682.000 euros en dormant dans une tente installée dans le jardin de sa maison familiale pendant… 640 nuits. Cet argent a permis à l’hospice du North Devon situé près de son domicile d’embaucher 19 infirmières.
Le lycéen anglais avait décidé de lancer cette action après le décès de son voisin Rick âgé de 74 ans. Avant d’être emporté par un cancer, le retraité avait eu la chance de rester à son domicile grâce au dévouement des soignants. Le jeune Max a voulu les remercier en lançant une collecte et il a prouvé que le camping à la maison pouvait rapporter gros, très gros…
Noiuvel épisode dans le bras de fer qui oppose Greenpeace au Louvre. La Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a donné raison à l’association environnementale qui attend depuis plusieurs semaines que le plus grand musée parisien lui communique le détail du partenariat qu’il a signé avec la Fondation TotalEnergies ainsi que la liste des membres du Cercle Louvre Entreprises et le montant de leur cotisation. A compter du 6 janvier 2022, le musée du Louvre dispose d’un mois pour informer la CADA de son choix de se conformer ou non à sa décision. En cas de refus, il reviendra au tribunal administratif de dire le droit et d’ordonner la communication de ces documents. Le feuilleton continue…
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