Fin 2020, l’assureur Ecclesiastical, qui a pour clients de nombreuses charities britanniques, publiait son « Baromètre des risques associatifs« . Une enquête auprès des dirigeants, qui révélait les tensions financières et humaines du secteur caritatif outre-Manche : face à la crise Covid, 71% des sondés préoccupés par le risque de baisse de leurs ressources pour l’année à venir, et 66% par le risque de burn-out au sein de leurs équipes prises en étau entre télétravail, besoins sociaux croissants et baisse des moyens. A l’époque, 81% admettaient qu’ils commençaient à avoir du mal à répondre aux besoins de leurs bénéficiaires tandis que 36% craignaient que l’état psychique des équipes ne renforce ces difficultés de terrain.  Et 61% des sondés évoquaient leur crainte de voir purement et simplement leur structure fermer ses portes…

Poursuivant son étude ce printemps, l’assureur publie un nouveau volet creusant l’état moral de ces dirigeants associatifs, ainsi que leurs craintes pour leur structure et leurs équipes. Parmi les 450 sondés fin avril, ils sont 44% à voir vu monter encore le risque de burnout et de problèmes psychiques au sein des équipes au cours des premiers mois de l’année : plus d’anxiété (71%), de stress (70%), de dépressions (66%)… allant même jusqu’aux pensées suicidaires (27%). Dans ce contexte, 44% des dirigeants associatifs sondés reconnaissent envisager de démissionner sous la pression des besoins sociaux de plus en plus difficiles à prendre en charge…