Fortunes. Taxer plus ou donner plus ?
6 août 2020
Alors que Challenges vient de publier son rituel classement annuel des 500 plus grandes fortunes de France (avec en tête Bernard Arnault et ses 100 milliards de patrimoine), le magazine s’interroge aussi sur leur « générosité en pointillé » au travers d’un long article (à lire par là). Nouvelle pierre – très mesurée – à la controverse récurrente sur la générosité des français les plus fortunés, souvent accusés de ne pas en faire assez, mais attaqués aussi lors de l’épisode Notre-Dame. Une controverse reflétant aussi le désamour des Français pour leurs « riches » ! Selon une enquête menée par Odoxa pour Aviva, Challenges et BFM Business et dévoilée le 9 juillet, 53% des français affirment ainsi ne pas aimer les riches, et 82% pensent que la société ne les aime pas. Principale raison : ils chercheraient à se soustraire à l’impôt pour 63% des sondés, tandis que 27% des personnes interrogées leur reprochent de ne pas assez redonner à la société via la philanthropie ou des fondations.
Alors que l’Etat pousse au développement de plus de « philanthropie à la française », les français soutiennent pour leur part à 76% l’idée d’une taxation plus importante des riches (voir ici l’ensemble du sondage Odoxa). Un credo que certains riches eux-mêmes ont adopté. Le 13 juillet, 83 grandes fortunes mondiales rassemblées sous le label « Millionaires for Humanity » ont ainsi appelé à l’accroissement immédiat et permanent de la taxation des plus riches du globe. Un appel, qui résonne avec de précédents manifestos, porté principalement par des citoyens américains… et un signataire français, Rainier Brunet-Guilly, cofondateur du Club des Jeunes Dirigeants Financiers et de la société Zibeline. Pas encore tout à fait Bernard Arnault…
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