ÉTUDE. LA GÉNÉROSITÉ EN BAISSE À TOUS LES ÉTAGES ?
9 octobre 2019
La seconde édition de l’Observatoire des Générosités menée par Odoxa pour Leetchi, France Bleu et Le Parisien note une baisse de la générosité des français, sous toutes ses formes, entre 2018 et 2019, et confirme parallèlement la montée des causes environnement / biodiversité.
21 euros de moins ! Soit 225 euros en moyenne contre 245 euros l’an dernier : c’est ce que les 3000 et quelques français sondés par Odoxa estiment donner en moyenne chaque année. Soit une estimation de leur générosité financière globale (la question regroupe « associations, fondations, projets ou personnes en difficulté directement ») en baisse de 9% par rapport à la même étude en 2018. Associations et fondations restent les premiers destinataires de leur argent : 41% affirment leur donner une fois par an… contre 49% l’an dernier.
Touchée aussi, la générosité directe envers les personnes en difficulté : ils étaient 52% à revendiquer le soutien financier à un proche l’an dernier contre seulement 34% cette année ! L’aide financière directe à des inconnus baisse de 13 points (26% des sondés concernés en 2019) et les cagnottes en ligne de 7 points (12% en 2019)… Côté don en nature, l’étude note également moins d’engouement : 77% l’ont pratiqué contre 84% l’an dernier, avec pour principales victimes le don de nourriture (-12 points), devant les jouets/livres (-8 points) et les vêtements (-6 points).
Une baisse de la générosité reconnue par 33% des sondés qui estiment ainsi « avoir donné moins cette année ». La grande majorité pense avoir donné autant et seuls 7% affirment avoir donné plus.
Première raison invoquée par ceux qui ont moins donné : « je ne peux plus me permettre de donner autant qu’avant » dans 74% des cas contre les « doutes sur l’utilisation faite des dons » pour 59% et « trop de sollicitation » pour 56%. La perte d’intérêt fiscal du don n’est invoquée que par 28% des sondés ayant moins donné, en bas du classement.
Parmi ceux qui ont plus donné, le premier argument de la recrudescence de générosité est d’avoir croisé « une cause qui a particulièrement touché » pour 73%, d’en avoir plus les moyens qu’avant (58%), d’avoir été sollicité par une connaissance (46%), de trouver le don plus facile à faire (arrondis, cagnottes… 40%) et, également en bas de classement, d’y trouver un plus grand intérêt fiscal (31%).
Des résultats qui corroborent que la fiscalité est loin d’être le premier moteur du don, et appelle à mettre en valeur les causes et leur impact, à faire preuve de transparence… et peut-être aussi à plus et mieux recourir au peer-to-peer !
Du côté des causes soutenues, l’étude confirme par ailleurs la montée de la prise de conscience environnementale chez les Français… se traduisant donc en soutiens financiers ! Le trio de tête des causes favorites reste le même, mais est en perte de vitesse : la recherche médicale perd 2 points (41%), la lutte contre la pauvreté perd 4 points (31%) et l’enfance perd 6 points (30%), avec, à ses côtés sur la troisième marche du podium, la protection des animaux (+ 4 points). Juste derrière, l’aide aux malades ou aux personnes handicapées perd 5 points (28%) et est désormais talonnée par la protection de l’environnement dopée de 6 points de plus (26%). A noter que malgré « l’effet Notre-Dame », le patrimoine ne recueille que 11% des suffrages… contre 20% l’an dernier !
L’ensemble de l’étude est consultable ici sur le site Odoxa.
Rejoignez la communauté active des fundraisers sur tout le territoire
et boostez votre carrière au service du bien commun !