Il y a quelques semaines, nous vous avions relayé le lancement d’une étude européenne cordonnée par l’European Fundraising Association avec Salesforce.org.  Le but prendre le pouls du secteur européen de la collecte de fonds : impact de la crise sur les dons, les canaux de collecte ou encore sur l’action de terrain. Au total près de 800 répondants provenant de 26 pays, principalement du Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas, d’Espagne et de France, pour une première photo globale du métier en Europe (fundraisers ou dirigeants associatifs).

Premier constat partagé, sans surprise : la crise est un coup dur. Plus des 2/3 des répondants ont ainsi dû annuler des opérations de collecte de fonds cette année, et près de la moitié ont eu du mal à assurer leurs activités de terrain. Globalement, ils sont plus de 62% des fundraisers à prévoir des ressources moins importantes que prévu cette année (36% « beaucoup moins importantes » et 26% « un peu moins importantes »). Le pessimisme régnant particulièrement au sein des plus petites associations. C’est d’ailleurs, selon les fundraisers européens, le plus gros défi de cette année : collecter suffisamment de fonds (62%), devant la nécessité d’engager plus de supporters (46%), d’améliorer les compétences en fundraising digital (41%) ou de mieux encourager la productivité des salariés travaillant à domicile.

Autre constat, également sans grande surprise, le grand tournant digital pris par l’ensemble des fundraisers européens. Près de 7 répondants sur 10 indiquent ainsi avoir augmenté leur usage des canaux de collecte digitaux (un accroissement particulièrement notable en Espagne), et 65% revendiquent avoir transféré plus de services aux bénéficiaires en ligne (un tournant surtout pris au UK et en Espagne).  Un tournant digital qui semble s’inscrire dans le long terme :  62% pensent continuer renforcer leurs canaux de collecte digitaux.

Réactives dans la crise, près de 41% des organisations répondantes ont organisé un appel d’urgence pensant la crise (une pratique plus généralisée encore en Italie, Espagne ou France), tandis que 34% ont commencé à utiliser des canaux de collecte inédits pour elles. Mais en contraste, elles sont tout de même 9% à rapporter avoir été dans l’impossibilité totale de collecter. Pour l’avenir, outre le développement dans la durée du digital, les fundraisers misent avant tout sur la diversification des outils de collecte et stratégies (56%), sur l’intensification des relations avec leurs supporters existants (41%) ou sur le développement du don en prélèvement automatiques (39%).

Retrouvez ici l’ensemble des résultats de l’étude EFA – Salesforce.org